Sparte et les Sudistes
de Maurice Bardèche

critiqué par CC.RIDER, le 13 mai 2016
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Coruscant
« Je crois que le monde moderne est une entreprise de dénaturation de l’homme et de la création. Je crois à l’inégalité entre les hommes, à la malfaisance de certaines formes de la liberté, à l’hypocrisie de la fraternité. Je crois à la force et à la générosité. Je crois à d’autres hiérarchies que celles de l’argent. Je crois le monde pourri par ses idéologies. Je crois que gouverner, c’est préserver notre indépendance, puis nous laisser vivre à notre gré », écrit Bardèche.
Avec cette profession de foi, tout est dit en quelques phrases. L’auteur est un esprit libre, complètement à contre courant des tendances actuelles. Il pense pis que pendre du tout économique, de l’omnipotence de l’argent, des multinationales et des banques. Le pouvoir politique devrait pouvoir s’en rendre maître. Ce qui est loin d’être le cas. Un essai coruscant, réactionnaire au bon sens du terme, c’est-à-dire celui de réagir à une agression, ne pas se laisser aller aux dérives. Pour Bardèche, le libéralisme est aussi condamnable et pernicieux que le communisme. Que préconise-t-il ? On s’attend à ce que ce soit le fascisme (Sparte) et on découvre avec surprise qu’il ne se fait aucune illusion sur lui, que sans un idéal chevaleresque aussi désintéressé qu’inatteignable, il risque d’être un remède pire que le mal. Un essai de belle qualité qui n’a pas pris une ride et qui donne à réfléchir.