Le coupeur de roseaux
de Junichirô Tanizaki

critiqué par Duncan, le 22 février 2004
(Liège - 42 ans)


La note:  étoiles
Classique.
Classique.

C'est le mot qui m'est venu à l'esprit en refermant ce ( court ) roman de Tanizaki Junichirô.

Lors d'une promenade autour d'un ancien palais impérial ( qui donne lieu à moult explications historiques ), le narrateur rencontre un homme mystérieux... Après quelques verres de saké, celui-ci se met à raconter l'histoire d'amour entre son père et la mystérieuse Ô-Yu.

Le tout baigne dans un univers très nippon ( contrairement aux romans de Murakami, très influencé par l'occident sans pour autant perdre son identité bien sûr ;-) ) et est d'un très grand classicisme, tant du point de vue du style que du fond.

Bref, ça se laisse lire sans réel déplaisir... mais ce n'est pas "l'oeuvre" de cet auteur. ( Qui a donné son nom à une prestigieuse récompense littéraire au Japon... même si son impact sur les ventes est très faible voire inexistant, contrairement au prix Akutagawa par exemple ).

Un roman à savourer avec un petit verre de saké, servi à 35°C ;-)... pour une soirée agréable ( 120 pages, c'est relativement vite lu, hélas )
Le Passé comme l'unique moyen de continuer à vivre au Présent ! 7 étoiles

Romancier japonais, né en 1886, Junichirô Tanizaki est considéré comme le chef de file de l'école néoromantique japonaise. Certains de ses ouvrages ont été traduits en plusieurs langues et portés à l'écran. Il s'éteint en 1965.

Avec "Le coupeur de roseaux", l'auteur nous projette dans le passé avec une immense nostalgie.
Tout débute par une promenade à pied autour du sanctuaire de Minase, dans la région d'Okamoto. Un personnage se perd dans la longue contemplation du clair de lune sur les rives du fleuve Yodo.
"En contemplant cette lune, je me peignais les fantômes du passé disparu".
Mais bientôt, il va rencontrer un individu qui lui contera une histoire d'amour improbable; celle de son propre père.
Histoire qui nous fait pénétrer dans la bourgeoise japonaise, son raffinement, ses moeurs codifiés et un sens aigu de l'honneur.

Un court récit poétique, empreint de nostalgie. Une histoire d'amour absolue que les codes sociaux vont tenir à bonne distance.
Un très agréable moment de lecture.

Frunny - PARIS - 58 ans - 29 octobre 2012


Classique, oui ! 6 étoiles

On peut sans hésiter classer Tanizaki parmi les classiques japonais, il en a tout à fait le style.

Il est aussi tout à fait vrai que j'ai largement préféré "Svastika" et "La cofession impudique" au "Coupeur de roseaux". Ce sont des livres plus denses et plus construits.

Jules - Bruxelles - 79 ans - 24 février 2004