L'album d'Adèle
de Claude Ponti

critiqué par Fanou03, le 30 décembre 2015
(* - 48 ans)


La note:  étoiles
Inventaire à la Prévert
L’album d’Adèle se présente comme une sorte d’extraordinaire imagier foutraque, fantaisiste et sans parole, mettant en scène, de façon récurrente à chaque page, des objets et des personnages plus ou moins étranges. Ainsi, une bande de poussins sème la zizanie ; des carottes côtoient, sans règles apparentes, des ananas, deux bougies, un piano et des champignons ; on observe comment un petit enfant répand de la peinture rouge en jouant avec un tube de gouache géant. Et puis petit à petit tout se mélange encore plus, un monsieur moustachu prend la tête des objets (poires, ciseau, œufs..), les poussins sortent de la télévision, un hérisson fait de la moto, les champignons jouent de la musique...

Cet album marque l’arrivée, au milieu des années 1980, de Claude Ponti, qui deviendra un grand monsieur de la littérature jeunesse. L’album d’Adèle montre déjà une imagination poétique incroyable, un sens de la composition, sous une apparente pagaille, extrêmement maîtrisé, et l’apparition de certains personnages qui deviendront récurrents, comme Blaise le poussin masqué.

Difficile, c’est sûr, de raconter une histoire à partir de cet album ! Mais les détails des illustrations sont tellement riches, il règne une telle dynamique dans cet étonnant « spectacle de cirque », que les enfants ne pourront qu’être fascinés par l’imagination débridée et loufoque de Claude Ponti !