Little Annie Fanny, Volume 4 : 1978-1988
de Harvey Kurtzman (Scénario), Will Elder (Dessin)

critiqué par Superhuman, le 28 décembre 2015
( - 31 ans)


La note:  étoiles
"Tu es déja habillée pour !"
Le retour final de la jolie blonde juste un peu idiote - et j'ignore le taux exact du pourcentage de cause à effet, dans des aventures parues dans Playboy jusqu'en 1988. Son auteur principal et chauve pourtant d'origine juive, Harvey Kurztman, étant un peu le nazi dominant de la BD érotique déja à l'époque (puisque vous le noterez à la lecture des Little Annie Fanny, à l'intérieur tout le monde est hétérosexuel et tout déviant est sévèrement croqué) on ne peut passer à coté de cette oeuvre certes de grande envergure, mais qui flirte parfois avec le carrément pathétique. (Ou alors satirique évidemment, mais il vous faudra tout lire pour bien tout saisir et vous armer de votre cerveau efficient pour toute arme.)

Vous l'aurez donc compris, pour ne pas parler comme ces vils flatteurs ou bien comme tous ces pauvres critiques mal-lunés de quelque part, la célèbre Little Annie Fanny, c'est en vérité une auberge espagnole; il y en a pour tous les goûts et il est parfois infiniment mauvais. Surtout que la plupart des bandes originales parues dans le journal du vieux cochon milliardaire font le plus souvent référence à l'actualité de l'époque, et donc à certains faits et vedettes aujourd'hui oubliés. Ce qui réalise d'ailleurs l'attrait numéro un et gentiment vintage de Little Annie Fanny, un "candide dans le corps de Marilyn Monroe" selon Kurtzman... qui, il faut bien le dire, était aussi, dans l'absolu, un serviteur d'Hefner parmi d'autres.

Pour finir, bien sûr malgré les dires de son créateur principal, les albums d'Annie Fanny sont loin de la sagesse de Voltaire, ne rêvez pas de la grande analyse théologique mais cependant il faut tout de même avouer qu'ici les piques sont parfois assez vivaces, et d'autant plus de nos jours où certains demeurés confondent un peu trop facilement intelligence avec perversité. Non ?

Vous reconnaîtrez donc à l'intérieur de ce comic quantité de ces super-stars mégalomaniques du star-system des 80's, mais aussi une somme non négligeable de ce genre de gags qui se dissimulent au fond de case, en l'occurrence les plus réussis selon moi. En particulier la dernière histoire féroce concernant Woody Allen, superbement esquissée et plus que jamais tendance !

Alors pourquoi ne pas vous taper un petit chauve pervers du grand-monde, sinon sa poupée aux formes si élastiques ?