Le sixième sommeil
de Bernard Werber

critiqué par Isad, le 15 février 2016
( - - ans)


La note:  étoiles
A la recherche du 6e stade du sommeil
Parler en rêve à un soi plus âgé qui lui donne des conseils dont il ne veut pas, c'est ce qui arrive à un jeune étudiant en médecine. Sa mère est chercheuse et essaie de déterminer un 6e stade après le sommeil profond. Il va prendre la même voie et trouvera un peuple en voie de disparition qui pratique le rêve lucide et cherchera à les protéger.

Le livre est bien documenté sur le sommeil et le rêve dont il nous explique les arcanes. Il m'a poussé à faire quelques recherches. Les senoïs sont un peuple de Malaisie qui existe. Il a été découvert par l'ethnologue Kilton Stewart en 1935 qui a décrit leur pratique du rêve lucide. Mais 50 ans plus tard, un autre ethnologue, G. William Domhoff, n'a plus rien trouvé de tel dans leur culture.

Une histoire intéressante qui nous apprend des choses, que demander de plus ?

« Il n'y a que dans le sommeil qu'on est libre. Il n'y a que dans le sommeil que tout est possible. » (10)

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Réconcilié avec Werber 7 étoiles

Après avoir dévoré la Trilogie des fourmis, "Le papillon des étoiles" et "Les thanatonautes", "Le père de nos pères" avait radicalement stoppé mon intérêt sans comprendre comment un auteur pouvait à la fois autant me captiver et m'ennuyer au point de lâcher un roman au bout d'une centaine de pages. Depuis, je cultive une certaine méfiance pour Werber.

Or, cadeau de vacances, "Le sixième sommeil" débarque dans mon quotidien. Après plusieurs années d'abstinence, c'est tout compte fait avec plaisir que j'attaque le récit, mais pas sans appréhension.

Et bien, bonne surprise ! Cette plongée dans les rêves m'a de nouveau diverti. Hypnos n'a pas l'impact de Thanatos, mais Werber a renoué avec le genre que j'affectionnais tout particulièrement chez lui, l'anticipation, la vision d'un possible. Du coup, ça me fait rêver ce genre de truc... j'vais p'tet même m'acheter un p'tit carnet à poser près de mon pieu.

Pas ce que j'ai préféré, mais j'ai bien apprécié.

Lolo6666 - - 50 ans - 25 juillet 2017


Pas mal mais... 6 étoiles

Pas un mauvais roman bien sûr, Bernard Werber sait écrire, mais pas passionnant non plus. J'ai eu du mal à retrouver la lecture passionnante que m'ont procurée ses premiers romans, "Les fourmis", "Le père de nos pères", "L'ultime secret", "Le papillon des étoiles", je suis assez de l'avis de Pascale EW, à la moitié du roman l'histoire traîne un peu et ne reprend vie qu'à la fin. Loin de moi l'idée de critiquer l'auteur, je suis incapable d'en faire autant! Néanmoins on apprend pas mal de choses sur le sommeil, en général on apprend toujours quelque chose dans les romans de cet auteur, mais je suis quand même un peu déçue...

Palmyre - - 62 ans - 26 mai 2017


HIstoire d'un control-freak qui voulait rendre le rêve efficace 6 étoiles

Jacques Klein a perdu son père à 13 ans dans le naufrage de son bateau et il a peur de l'eau. Sa mère étudie le sommeil et est somnambule. Elle est persuadée qu'il existe un 6ème stade de sommeil au-delà des 5 connus. Alors qu'il vient de terminer ses études de médecine, Jacques rêve de lui-même vingt ans plus âgé qui lui intime l'ordre de partir à la recherche de sa mère qui a disparu.
Si l'on suit Bernard Werber, le sommeil est le remède à tout : il assure la croissance, la bonne santé, une bonne mémoire, mais il va plus loin : le sommeil et le rêve pourraient se contrôler entièrement, tant en ce qui concerne leur durée que leur contenu; ils nous permettraient d'atteindre la connaissance commune à tous les êtres, même les morts, de prédire l'avenir, de réparer notre inconscient, etc. Ses descriptions de rêve guidé ressemblent plus à de l'hypnose. Bref, c'est du véritable Werber, délire garanti, basé sur des vérités scientifiques détournées au profit du roman. Le lecteur y apprend beaucoup de choses. Et on apprécie ses réflexions philosophiques, même si elles sont parfois un peu convenues.
J'ai trouvé que l'histoire n'était parfois pas assez aboutie et tirait en longueur par moments, comme si l'auteur voulait prolonger l'histoire sans trop savoir comment, comme s'il pulullait d'idées, mais ne savait pas toujours comment les agencer dans un puzzle harmonieux. Le milieu du livre manque de ressort et s'affaisse. En tous cas, les rêves contrôlés ne me font pas fantasmer; au contraire, je trouve que cela manque totalement de charme. Nous avons déjà tant de mal à lâcher prise dans la vie réelle, alors si on ne peut même plus se laisser aller la nuit…!

Pascale Ew. - - 56 ans - 31 octobre 2016