Space Opera
de Jack Vance

critiqué par Asimov, le 20 février 2004
(Corroy-le-Grand - 41 ans)


La note:  étoiles
Space Opera
Ce livre est un bon livre sans plus. Il nous fait vivre une bonne histoire sur différentes planètes et se sert de la musique comme prétexte à la découverte de nouvelles cultures. Même si l’on découvre sans cesse de nouvelles choses, on n’est pas sans cesse le nez collé au livre.
Le fait que la musique soit présente dans le livre, est vraiment très intéressante car cela change un peu des thèmes souvent utilisés comme prétextes. C’est donc un bon livre, mais, pour l’histoire, je vous la laisse découvrir.
La musique adoucit-elle vraiment les mœurs ?
Petit bijou de science-fiction humoristique 8 étoiles

Directrice fortunée d’une troupe lyrique, Dame Isabel Grayce décide un beau jour de partir en tournée avec ses musiciens, choristes, instruments, décors et équipage pour faire découvrir les beautés de la Musique, et particulièrement celles de l’Opéra, à travers les planètes de la galaxie. Nul ne sait comment les multiples races extraterrestres plus ou moins humanoïdes et plus ou moins sensibles à l’art vont accueillir les occupants du vaisseau spatial Phébus qui a été aménagé en auditorium mobile. Objectif final : la planète Rlaru, réputée pour les capacités musicales phénoménales de ses habitants… Contrairement à ce qu’on croit communément, la musique n’adoucit pas obligatoirement les moeurs et les performances de la compagnie, au fil de son voyage à travers les mondes, vont rarement rencontrer l’accueil espéré. Entre des extraterrestres méfiants, hostiles, récalcitrants ou carrément méprisants pour un art qu’ils jugent barbare pour leurs délicates oreilles, sans oublier les démêlés sentimentaux dus à la présence d’une passagère clandestine si belle qu’elle fait chavirer tous les cœurs, l’odyssée du Phébus finit par prendre l’aspect d’une pathétique déroute.
Jack Vance dont il n’est nul besoin de rappeler l’imagination fertile, nous offre un petit bijou de science-fiction humoristique. En plus de mondes aussi variés que sauvages et donc particulièrement dépaysants, il nous plonge dans l’univers de musiciens en tournée et ne nous épargne aucun de leurs petits travers. Il y ajoute une intrigue sentimentale assez élaborée et presque dans la veine d’un Feydeau avec cette créature qui passe de bras en bras en désespérant tous ses amants. Nous sommes dans une science-fiction positive avec des humains toujours supérieurs aux extraterrestres et dans un rapport dominants-dominés tout comme dans le « Cycle de Tschaï », mais cette fois avec un humour et une légèreté qui compense amplement la lassitude que l’on pourrait éprouver à devoir évoluer dans un univers géré par des humains dominant des extraterrestres aussi primitifs qu’incultes. De nos jours, le colonisateur apportant les merveilles de la civilisation (occidentale) à des peuplades barbares est de plus en plus mal perçu. Mais avec un peu d’humour et de dérision, cela passe très bien, en prenant le concept au second degré bien sûr !

CC.RIDER - - 66 ans - 7 mars 2009