Tout le monde te haïra
de Alexis Aubenque

critiqué par Jfp, le 22 novembre 2015
(La Selle en Hermoy (Loiret) - 75 ans)


La note:  étoiles
réchauffement
Tout commence par la fonte du Sawyer Glacier, à l'extrême nord-ouest du continent américain. Des corps restés longtemps emprisonnés dans la glace sont dégagés et dérivent au fil de l'eau. Une vision de cauchemar, qui donne dès les premières pages le ton de ce thriller haletant, menant de front trois histoires qui vont se marier au final pour nous faire entrevoir une réalité assez effrayante. Dans la veine d'un Michel Bussi (Nymphéas noirs), jouant comme lui sur le brouillage entre présent et passé, entre apparence et réalité, mais dans un style minimaliste plus proche d'un Harlan Coben, Alexis Aubenque nous emmène dans cette contrée reculée, aux confins de la civilisation, où les humains se plaisent à prendre l'apparence des loups. Un sacré bon moment de lecture…
Un polar classique qui se dévore 7 étoiles

De quoi ça parle ?

White Forest en Alaska a des apparences de ville tranquille, pourtant il ne faut pas s’y fier. Laura Barnes, une journaliste, y a disparu ; Stuart Kruger, un chef d’entreprise, y a été saigné comme un porc ; et à quelques kilomètres de là, un chantier exhume des dizaines de cadavres provenant d’un naufrage au début du XXe siècle… La lieutenant Tracy Bradshaw et son ex-collègue, le détective privé Nimrod Russell enquêtent, la première sur le meurtre de Kruger, le second sur la disparition de la journaliste. Laura Barnes s’est-elle enfuie avec son amant, comme certains indices le laisseraient croire ? Stuart Kruger a-t-il été la victime d’un Inuit ? Et pourquoi les enfants censés avoir été transportés par le bateau naufragé ont-ils tous disparu ? Autant de questions exigeant réponse. Bradshaw et Russell mènent vaillamment leur enquête dans un froid polaire, en dépit de dangers qui manqueront de peu de leur être fatals et malgré des difficultés personnelles qu’ils parviendront peu ou prou à surmonter.

Mon avis :

Bon, autant le dire tout de suite, je suis bon public, j’ai donc dévoré ce roman, même si je suis bien consciente qu’il n’est pas très original. Un traditionnel duo d’enquêteurs… mais tant pis, ils me plaisent bien, à moi, ces deux-là, surtout Nimrod, il faut bien le dire (ça doit être mon côté fleur bleue). Des soupçons trop évidents, dont on sait d’emblée qu’ils seront démentis… mais justement, ça fait partie du truc (on sait que c’est une fausse piste, et on fait quand même semblant d’y croire). Des courses-poursuites/situations ultra dangereuses dont les héros ressortent toujours vivants… il ne manquerait plus qu’ils meurent ! Bref, on l’aura compris, un polar classique, mais si efficace que je l’ai dévoré d’une traite. Alors j’en redemande. Je crois que je ne vais pas tarder à attaquer la série River Falls du même auteur.

Dervla3012 - - 18 ans - 9 mai 2022


La montagne, ça vous gagne. 8 étoiles

Comme pour les enquêtes de River Falls du même auteur, ça se lit très vite. Les chapitres sont courts. Il y a beaucoup d'action. Des rebondissements à gogo. Un peu de sexe.

On alterne entre Nimrod Russel, ancien flic devenu détective privé, et son ex-coéquipière Tracy Bradshaw. Chacun enquête de son côté sur le meurtre d'un industriel du coin et la disparition d'une journaliste. Ces deux affaires n'ayant rien à voir en apparence vont évidemment se recroiser.

On a beau être dans une petite ville perdue en Alaska, à l'aspect tranquille, il s'y cache de véritables crapules. Je ne sais pas si c'est vraiment très crédible qu'un véritable camp de concentration puisse encore exister sans que personne n'en sache rien. Mais bon, au moins, c'est réussi. J'ai eu envie de connaître le fin mot de toute l'histoire même si je m'y suis un peu perdu entre toutes ces relations familiales abimées avec le temps.

Incertitudes - - 39 ans - 9 août 2020


De piètre facture 4 étoiles

Le principal atout de ce roman est son dynamisme, sans doute dû aux très nombreux dialogues et à une action soutenue.

Cependant cela ne fait pas tout. Les personnages, plutôt nombreux, ne possèdent que peu de relief et certains des principaux sont à la limite de la caricature. Leurs échanges et leurs interactions sont pour la plupart prévisibles, tout comme certains indices et bienheureuses coïncidences tombant à point nommé et arrangeant favorablement les affaires de l’auteur.

Même si l’on ne s’ennuie pas parmi ces splendides paysages de l’Alaska, l’aspect rocambolesque et le manque de crédibilité du scénario finissent d’achever les quelques éventuels espoirs de lire un bon thriller.

À peine moyen et toujours cette impression avec cet auteur d’assister à un téléfilm de piètre facture diffusé fort tard en soirée.

Ayor - - 51 ans - 25 novembre 2018