Qui a tué Mamie Grababelle ?
de Sarah Berti

critiqué par Isaluna, le 11 février 2004
(Bruxelles - 67 ans)


La note:  étoiles
Vie et mort d'une concierge...
Lorsqu'Amalia, 8 ans, découvre Mamie Grababelle, la concierge de l'immeuble assassinée dans son fauteuil, elle ne s'affole pas, elle prévient la police et raconte son histoire avec beaucoup de sang-froid. Il faut dire qu'Amalia en a vu d'autres, elle qui s'occupe seule de sa mère malade et de ses frères et soeurs.
L'inspecteur Di Vito interroge successivement tous les habitants de l'immeuble, et découvre des tas de choses peu reluisantes, des secrets honteux, des désirs frustrés, de vieilles rancoeurs, des blessures mal cicatrisées. Tout cela sous le regard perçant d'Amalia, petite fille malingre et surdouée, qui n'a pas du monde des adultes une très belle opinion...
Sarah Berti a mis "un peu de tout" dans son roman : de la tendresse, de l'ironie, de la poésie, du mordant, quelques facilités parfois.
L'histoire est racontée de plusieurs points de vue, la voix d'Amalia revenant comme un leitmotiv.
L'illustration de couverture rend particulièrement bien l'ambiance de ce livre que l'on referme avec l'impression d'avoir mangé un bonbon "sûr"(pardonnez le belgiscisme) dont la tendresse ne se révèle qu'après l'acide citrique.