Junky de William Seward Burroughs
( Junky)

Catégorie(s) : Littérature => Anglophone

Critiqué par Addison De Witt 75, le 11 février 2004 (Paris, Inscrit le 5 février 2004, 48 ans)
La note : 10 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 6 avis)
Cote pondérée : 7 étoiles (904ème position).
Discussion(s) : 1 (Voir »)
Visites : 6 967  (depuis Novembre 2007)

A vous couper le souffle

Junky est le premier livre de William Burroughs, publié aux Etats-Unis en 1953 avec l'aide d'Allen Ginsberg.

Le contenu est très fortement autobiographique et c'est ce qui donne sa force phénoménale au récit. Pourtant Burroughs utilise une écriture simple, directe avec parfois des fulgurances sur ce que vit un junky. Le lecteur est ainsi placé devant les soubresauts de William Lee qui navigue de New York à Mexico, de la morphine à la cocaïne (entre autres).

Tout sonne juste dans ce roman, les personnages croisés, l'ambiance des milieux interlopes, la déchéance interminable de Lee. Ce qui donne son éclat au récit c'est la conscience presque extra-lucide que le camé a de son état. Burroughs termine le livre de manière magistrale. Alors que l'on pensait que Lee avait décroché, il se dit prêt à partir en Amérique du sud à la recherche du yage qui "est peut-être la défonce ultime". Ce livre est la référence en ce qui concerne l'expérience de la drogue dans ce qu'elle a de plus excessif et implacable.

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Train sans arrêt jusqu'à son terminus

8 étoiles

Critique de Ben75011 (Paris 11e, Inscrit le 19 février 2014, 35 ans) - 4 septembre 2015

Junkie, c'est comme un road movie. On embarque dans l'histoire, et on ne peut plus la quitter avant la fin du livre, et les paysages, personnages défilent, le lecteur est quelque peu envoûté par ce défilement.

Junkie, c'est l'histoire d'un mec qui tombe bêtement accro à la drogue dure. Au début, parce qu'il essaye comme ça. Et de plus en plus souvent. Et un matin, il se rend compte qu'il ne peut plus arrêter.
Alors on voit défiler sa vie, où il passe d'un statut de consommateur à revendeur, avec tous les impondérables qu'on peut aisément deviner.

Ce livre est génial, surtout quand on apprend qu'il a été rédigé en 1950, au sortir de la seconde guerre mondiale. C'est une plongée dans les Etats-Unis et le Mexique, dans un univers très étranger qu'est le monde des drogues dures.

Accro...à ce livre!! ^^

9 étoiles

Critique de Boitahel (Paris, Inscrite le 27 janvier 2010, 39 ans) - 31 mars 2010

La drogue reste encore un grand problème de société aux jours d'aujourd'hui. Certains passages glacent vraiment le sang, mais la drogue est une réalité, et une telle description de l'engrenage et de l'addiction donne vraiment à réfléchir.
Comme l'a très bien dit Déhellair, avec ce livre, on se rend compte que les plus gros dealers sont aussi les médecins et pas nécessairement les fournisseurs.
L'auteur décrit avec une très grande simplicité son quotidien et sa vie de drogué... ce qui rend le récit effroyable car il nous dépeint son expérience de la drogue comme quelqu'un écrirait une période lambda et sans vague de sa vie!
Je recommande ce livre...mais une fois terminé, il faut prévoir un livre un peu plus léger car le contenu fait vraiment froid dans le dos!

Lucide et puissant

9 étoiles

Critique de Cyrus (Courbevoie, Inscrit le 3 novembre 2008, 47 ans) - 12 juillet 2009

Double romanesque de Burroughs, William Lee nous offre à voir, de New-York au Mexique en passant par la Nouvelle-Orléans, la réalité quotidienne d'un camé. La description de ses propres errances et de la déchéance totale de certains de ses acolytes est sans concession et totalement lucide, voire froide et détachée. La dépendance est racontée avec une telle vérité qu'elle ne peut qu'avoir été durement et personnellement vécue par l'auteur.
Burroughs profite également de Junky pour régler ses comptes avec le gouvernement américain et critiquer la répression aveugle et très dure à l'égard des toxicomanes. Il attaque l'amalgame hypocrite qui selon lui est fait entre le cannabis et d'autres drogues comme l'héroïne alors même que l'alcool n'est pas attaqué - "argument" souvent avancé encore de nos jours et qui plaît rarement aux dirigeants politiques...
Une oeuvre d'une force incroyable.

Junky

10 étoiles

Critique de Déhellair (, Inscrit le 13 novembre 2004, 38 ans) - 9 février 2005

Burroughs se met à nu, le camé nous offre une vision terriblement objective du monde dans lequel il vivait aux Etats-Unis puis au Mexique.
L’obsession de la prochaine seringue, les médecins qui sont décrits comme les plus grands dealers, les précautions qu'il lui faut prendre en tant que fourgueur et surtout les personnages pour la plupart des hommes qui errent tous à la recherche de came.
Il nous raconte cela sans misérabilisme, sans apitoiement, brut.
Parfois il tente même de décrire les effets de diverses substances avec une approche d'ordre scientifique. Notamment son explication sur les effets de la marijuana qui en fera, sans doute, marrer plus d'un et qui, par ailleurs, dévaste la campagne lancée actuellement par le gouvernement.
Une vérité sur l'homme, ce livre n'est pas écoeurant de sordidité, il est ce regard qui scrute un certain milieu.
Très bon livre, très bon auteur.

Intemporel!

10 étoiles

Critique de Lyre (, Inscrit le 7 septembre 2004, 43 ans) - 7 septembre 2004

Ce livre est très vrai.. Très réaliste... Belle introduction au Festin Nu...

Forums: Junky

  Sujets Messages Utilisateur Dernier message
  pour lecteur de Burroughs (Addison notamment) 5 B1p 13 mars 2005 @ 15:48

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