Au nom du père, du fils, et du rock'n'roll
de Harold Cobert

critiqué par Marvic, le 2 août 2015
(Normandie - 65 ans)


La note:  étoiles
Pour nostalgiques des années 70
Victor est un adolescent odieux. Enfant de divorcés, il joue à fond la carte de la culpabilisation auprès de son père, allant jusqu'à l'insulter, le mépriser. Tout ce qui compte pour lui, c'est le surf, sa "cour" d'ami(e)s où il règne comme chef des rebelles.
Ce que Victor ne sait pas, c'est que son père a été quelqu'un au trajet exceptionnel. Christian, dont le père violent a abandonné sa mère avec trois petits enfants, a eu une enfance difficile, travaillant dès l'âge de huit ans pour aider sa famille, ce qu'il fera toute sa vie, alternant petits boulots et grandes études ; jusqu'à ce que le rock'n'roll débarque dans sa jeunesse, faisant de lui un disc-jockey célèbre.

Comment une belle histoire d'amour est-elle rattrapée par le quotidien, comment le désaccord des règles de d'éducation engendre-t-elle la fin d'un couple, ce sont des thèmes intéressants mais malheureusement trop souvent lus.
Harold Cobert manque d'originalité dans ses choix ; on passe de la gravité d'une enfance difficile comme un paragraphe de "Cosette" à la légèreté de la vie parisienne ou bordelaise comme dans une scène d'Amélie Poulain. le mélange des genres, les personnages trop caricaturaux , le gentil Christian, la courageuse mais un peu bécasse Lorraine, le petit Victor, monstrueux dès sa naissance et ses premières années d'école. À la façon du livre précédent, "Un hiver avec Baudelaire", on lit une histoire gentille, aux nombreux clichés, rythmée cette fois-ci par des titres célèbres de ces années là. (la B.O.L, Bande originale du livre étant notée à la fin).
J'ai par contre beaucoup apprécié la citation d'Oscar Wilde en exergue :
" Les enfants commencent par aimer leurs parents. En grandissant, ils les jugent. Parfois ils leur pardonnent."