Le temple du passé
de Stefan Wul

critiqué par ArzaK, le 27 janvier 2004
( - 45 ans)


La note:  étoiles
Quand la fin justifie les moyens
Un équipage en perdition dans l’espace atterrit en catastrophe sur une planète inconnue et se retrouve dans le ventre d’un monstre extra-terrestre baignant au fond d’un océan sans nom. Armés de leur savoir scientifique, les trois survivants devront ruser pour sortir de ce fichu pétrin, faire évoluer le monstre et le faire marcher sur la terre pour espérer un jour sortir de ce piège animal.

Le style de Stefan Wul a toujours été le même, sa recette fonctionne sur moi à chaque fois : aventure rocambolesque, imagination fertile, naïveté scientifique, sens de l’allégorie et du symbole, présence sous-jacente du religieux… Tout est là. Ce roman court datant des années 50 a certes vieilli mais se lit encore aujourd’hui avec beaucoup de plaisir. Pour certains, il s’agit même du meilleur roman de Wul. Je n’affirmerais pas ça, car j’en ai préféré d’autres et j’ai trouvé, malgré la faible épaisseur du roman, qu’il y avait ici quelques longueurs inutiles et que ce récit aurait peut-être gagné à être une grosse nouvelle plutôt qu’un roman. Mais la fin, que je ne peux vous divulguer, est étonnante. Elle donne à l'ensemble du roman une autre dimension, plus fantasque peut-être, mais qui nous rapprochent de nos rêves d'ados.
Contrat rempli 6 étoiles

Dans les années cinquante, la SF était une littérature marginale et divertissante. Stefan Wul était un auteur français renommé à l’imagination féconde. Le temple du passé est typique de ces années et surtout de la production de l’auteur. Après un crash, un vaisseau se retrouve au fond d’un océan sur une planète inconnue et les quelques survivants auront fort à faire pour se sortir de cette situation désespérée. Dans un premier temps très classique, l’aventure prend des directions surprenantes jusqu’à une conclusion plutôt inattendue. Le suspense est bien mené et ce petit bouquin remplit totalement son rôle qui est celui de vous faire passer un bon moment. Rien de plus, rien de moins.

Kabuto - Craponne - 63 ans - 22 avril 2024


quand l'adaptation transcende l'original 6 étoiles

Il est assez rare qu'une adaptation en bandes dessinées me donne envie d'aller lire l’œuvre originale. Avec le Temple du Passé de Hubert Boulard et Etienne Le Roux, tomes 1 et 2 comme prémices, voici qui est chose faite.

Verdict ? L'original est intéressant, mais est loin d'être un chef d’œuvre. L'écriture est une simple transcription de la langue parlée : point de trace de style ou de littérature là-dedans... Le roman est divertissant, sans plus, ce qui certes n'est déjà pas mal, mais une fois n'est pas coutume, c'est la bande dessinée qui transcende le sujet.
Dans l'original, pas de trace de réflexion sur la normalité et sur la bonté (ou l'ignominie) des espèces, en particulier de l'espèce humaine.
Tout cela a été introduit par le scénariste de la bande dessinée, qui fait de cette histoire d'aventure une histoire d'amour(s) et de Destin (de l'Humanité).

critique paradoxale donc : si l'original n'est pas exempt de qualité, c'est bien l'adaptation de Boulard et Le Roux que je recommande !

B1p - - 50 ans - 20 septembre 2015