Lettre à mon chien
de François Nourissier

critiqué par Lecassin, le 20 mai 2015
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Moi, mon chien... et les autres...
C'est marrant, ça : j'ai déjà eu l'occasion ici de signaler que j'ai découvert François Nourissier tardivement ; le personnage m'indisposait, une sorte de délit de sale gueule… Eh bien imaginez que j'avais également ce même réflexe, étant amateur de chiens, à l'égard des teckels …

Dans cette longue lettre à son chien, l'amour de l'auteur pour sa chienne teckel est communicatif ; et tellement commun à tous les amoureux de leur chien… Une lettre qui montre l'étrange relation entre deux êtres tellement différents et tellement indispensables l'un à l'autre. François Nourissier analyse finement cette relation en plaidant souvent coupable face aux facéties ( pour le moins ) de Polka, sa chienne : n'est-il pas coupable d'avoir raté quelques étapes importantes de sa « socialisation »… ?

Reste que ce petit opuscule est bien plus qu'une simple lettre à son chien : François Nourissier en profite pour nous donner ses sentiments sur ses contemporains, l'époque dans laquelle il vit … un mélange de douce misanthropie accompagnée d'un statut assumé de « baderne réactionnaire », comme le qualifient ses détracteurs.

Bref, je continue ma découverte de l'œuvre de François Nourissier… certes, cette « Lettre à mon chien » est loin de la « puissance » d' « A défaut de génie », mais les deux ont en commun cette plume admirable de l'auteur.