Le voleur de vent
de Frédéric H. Fajardie

critiqué par CCRIDER, le 20 janvier 2004
(OTHIS - 76 ans)

La note: étoiles

N'est pas Alexandre Dumas qui veut

Un très gros roman historique ( 670 pages)dont j'ai eu bien de la peine à venir à bout , et pourtant , je suis coriace ! Le style est lourd , on a l'impression de "pissage de copie" , les répétitions sont légions , les clichés aussi .Pour ne rien arranger , Fajardie utilise une langue qui se veut proche de celle de l'époque avec absence d'articles , inversement de position des adjectifs , ce qui n'apporte rien au style sinon une lourdeur supplémentaire pour le pauvre lecteur qui n'en demandait pas tant.
Plus grave et fort agaçante est sa vision faussée de l'Histoire à la lumière des fantasmes et lubies de notre époque .
Un vaste étalage de violence , de barbarie sanguinolente et grand guignolesque nous est assené à longueur de pages à tout prétexte . Nous voilà dans le style cinéma actuel ( type "Vidocq" )avec ses scènes coups de poing .Cette violence gratuite devient vite lassante . Le héros , le comte de Nissac est le seul à savoir gérer les vents sur son trois-mâts , il est , bien entendu , imbattable .Il se sort de toutes les situations , même les plus invraisemblables et , à défaut d'empêcher l'assassinat d'Henri IV , il va pourchasser et châtier un à un tous les conspirateurs qui armèrent le bras de Ravaillac . On y croit .
Une historiette romancée et peu vraisemblable qu'on aurait pu raconter sur moitié moins de pages . A éviter .

Magnifique
si vous voulez rêver des prouesses du comte de Nissac,lisez ce livre! Il m'a enchanté plus que les foulards rouges.Il y a beaucoup d'humanité dans les livres de Fajardie . Sandre 08 - - 75 ans - 19 mars 2007

bof
Je suis assez mitigée pour ce livre. J’ai beaucoup aimé toute la partie qui décrivait les scenes de bataille en mer, entre le “dragon vert” (le beau bateau du comte) et les pirates ou les flottes ennemies. J’ai aussi aimé la partie du bouquin “historique” qui décrit la cour de France du 17 ème siècle. Par contre les relations entre le comte de Nissac et ses soupirantes sont vraiment survolées et vite passées aux oubliettes. Quant à son mariage, il est parachuté. Les loups-garous n’en sont pas vraiment, et ne font pas partie du complot tout comme je l’esperais. Quand à la vengeance du compte de Nissac, elle ne tient qu’une petite partie et n’est pas a la hauteur de ce que j’ai aimé dans la première partie du bouquin. Malgré 750 pages donc, y a vraiment des parties qui me tenaient à coeur qui n’ont pas été exploitées assez en profondeur à mon sens. En bref pour moi une lecture ennuyeuse avec l'attente que quelque chose arrive vraiment Flyingcow - Paris - 49 ans - 23 avril 2005

un cape et d'épée qui manque d'érudition
Ce roman fait plus ou moins suite aux "Foulards rouges" que l'on m'a prêté il y a quelques mois, que j'ai été incapable de terminer, et dont j'ai gardé un mauvais souvenir pour les mêmes raisons que CCRIDER. Un peu trop sanguinolent à mon goût, et un côté trop moderne dans les dialogues, additionnés de tournures peu élégantes. A la lecture de la critique ci-dessus, je ne risque donc guère de me laisser tenter par ce second volet... Pour les amateurs du genre, en revanche, je ne peux que conseiller la trilogie d'Hubert Monteilhet. Folfaerie - - 55 ans - 20 janvier 2004