Vortex
de Robert Charles Wilson

critiqué par CC.RIDER, le 14 mars 2015
( - 65 ans)


La note:  étoiles
Attention, chef d'oeuvre !
A Houston (Texas), Orrin Mather, un jeune vagabond attaqué par des inconnus qui veulent lui dérober la dizaine de carnets qu'il défend farouchement, est secouru par Jefferson Bose, un flic qui le conduit au State Care, un centre social pour personnes en détresse, où la doctoresse Sandra Cole doit statuer sur son cas et peut-être décider de son internement. Sandra est étonnée par l'attitude timide et soumise du jeune homme et surtout par ce que racontent ses carnets. Elle y lit que perdu dans un désert sur Equatoria, un certain Turk Finley aurait fait un bond de 10 000 ans dans le futur en passant par un arc temporel conçu par les « Hypothétiques ». Il aurait été capturé par les « Fermiers » puis transféré en compagnie d'une certaine Treya, dite Allison Pearl, sur Vox, un archipel artificiel destiné à rejoindre la Terre devenue toxique et inhabitable. Mais que faut-il croire dans ce qui ne semble être que des élucubrations dignes d'un roman de science-fiction ?
Après « Spin » et « Axis », « Vortex » vient clore une sorte de trilogie de science-fiction humaniste où chaque épisode peut se lire indépendamment car si un certain nombre d'éléments comme le Spin, les Hypothétiques ou les Arcs temporels se retrouvent dans les trois ouvrages, les personnages et les époques diffèrent. Nous n'avons pas affaire à une saga au sens habituel mais plutôt à trois volets d'un univers foisonnant et d'une extraordinaire originalité. La construction littéraire est originale puisqu'elle se développe sur deux plans avec mise en abyme : d'un côté une enquête menée par Sandra Cole et Jefferson Bose et de l'autre les récits de Turk Finley et d'Allison Pearl. Tous deux également passionnants. Il faut lire « Vortex » ne serait-ce que pour avoir les ultimes clés de compréhension des deux autres livres de Wilson. Sans les dévoiler, le lecteur remarquera seulement que le dénouement de cette histoire bizarroïde est proprement époustouflant, qu'il répond à toutes les interrogations laissées pendantes et que la vision globale de l'évolution de la vie sur Terre est quand même fortement pessimiste. A noter, la très intéressante métaphore du « Coryphée », cette sorte de conscience universelle à laquelle chacun est branché et qui régule à distance joies et peines de l'humanité. Une trilogie passionnante que ne doivent rater sous aucun prétexte les amateurs de science-fiction et d'anticipation intelligente, originale, puissante et surtout très bien écrite. Attention, chef d'oeuvre !
Un postérieur pas très reluisant… 6 étoiles

C’est vrai que j’ai du mal à accorder facilement 5 étoiles à un livre, la preuve, sur 379 lus, j’en ai accordés seulement 17. Il y a certainement des raisons sur cette constance, mais pour faire court et sans tomber dans le sentimentalisme, j’aime être émotionnellement touché, ça a été le cas notamment pour : La vie devant soi-Sept petites croix dans un carnet . Ou alors il me faut une intrigue sang pour sang captivante…Cul-de sac –Un lieu incertain, Vendetta- ou pour finir un livre comme l’ombre du vent. Alors pour en revenir à ce science fiction bénéficiant d’une critique dithyrambique, môa apparemment je suis passé à côté ; je suis resté froid, même si sa lecture est agréable c'est vrai, relativement facile c’est vrai, que ça sort des sentiers battus c’est vrai, mais sans aller jusqu'à dire que ce futur dépeint me parait compassé… Je le trouve pour le moins aléatoire.
Alors même si ce livre est considéré comme un présent, seul le futur nous donnera sa juste valeur…

Pierrot - Villeurbanne - 72 ans - 23 mai 2015