Quand Dieu ricane
de Jack London

critiqué par Darius, le 28 février 2015
(Bruxelles - - ans)


La note:  étoiles
12 contes tout en retenue
Je connaissais Jack London pour « L’appel de la forêt » et pour « Croc blanc » un écrivain pour la jeunesse, mais j’ignorais ces douze contes avec lesquels je me suis régalée.

Mes préférés sont « Le renégat », qui nous raconte l’histoire d’un gamin de 16 ans qui, dès ses sept ans travaille pour nourrir sa famille. « Travailler, manger, dormir », voilà son quotidien, jusqu’au jour où…

La seconde histoire qui m’a passionnée est « Le chinetoque », l’histoire de ce Chinois qui travaille pour une compagnie française et qui ne connaît pas un traître mot de la langue, jusqu’au jour où on confond son nom « Ah-Cho » avec un compatriote du nom de «Ah-Chow ». Cette malencontreuse erreur d’un fonctionnaire alcoolique aura des conséquences dramatiques pour l’infortuné Chinois.

Enfin, le 3è récit, le plus abouti s’intitule « Un bon bifteck » où il nous conte les péripéties malheureuses d’un boxeur sur le déclin. Quelle maîtrise et quelle connaissance du monde de la boxe ! Quelle connaissance du corps humain et des dégâts que peuvent faire ces pluies de coups sur ces jeunes hommes prêts à tout pour l’honneur !.

Restent 9 histoires du même acabit, bien que je les ai moins appréciées que ces trois citées.

Il faut bien sûr se replacer dans l’époque du début du 20è siècle avec ses misères sociales, le début du capitalisme et son exploitation des travailleurs. On me dit que Jack London était l’écrivain favori de Lénine… ! Cette situation expliquant sans doute cet amour pour Jack London..

Pour chaque conte, on se demande à chaque fois comment l’auteur va s’en tirer pour la terminer, soit « façon trash », soit mort du héros, soit coup d’éclat… Mais non, pas du tout, les fins sont toute en retenue, toute en sensibilité et cela m’a beaucoup plu. J’en redemande et j’en ai pris de la graine pour mes prochaines histoires à écrire… 