Storm Haven
de Frank Gill Slaughter

critiqué par CC.RIDER, le 25 janvier 2015
( - 66 ans)


La note:  étoiles
Déception
Vers la fin de la guerre de Sécession, aux confins du Texas et de la Floride, le docteur Christopher Clark dit « Kit », chirurgien des troupes confédérées, est hébergé dans le pavillon des célibataires de la grande plantation de Storm Haven. Lors d'une promenade dans la campagne, Valérie Storm, la belle héritière du domaine, voit se cabrer et s'emballer son cheval attaqué par un serpent venimeux. Kit, qui n'était pas loin, parvient à la sauver et en profite pour lui soustraire un baiser furtif. Le lendemain, Tony, le frère de Valérie qui a vu toute la scène, le provoque en duel. En effet, sa sœur est déjà promise à un planteur voisin, Jason Brent. Craignant pour la vie de son frère, Valérie est prête à tout pour que le duel n'ait pas lieu, même à se donner à Kit. Mais Tony est assassiné dans la nuit. Les soupçons se portent immédiatement sur Kit qui doit s'enfuir immédiatement pour aller se réfugier à La Havane où il se reconvertira dans le commerce des bovins et se mariera avec Elena.
« Storm Haven » sous titré « Les amours d'un chirurgien pendant la guerre de Sécession » est bien un roman d'amour à contexte historique mais avec une bonne part d'aventures dans un cadre assez « western ». L'ennui, c'est qu'à vouloir naviguer entre trois genres littéraires, l'auteur en néglige deux pour en privilégier un seul. On aura deviné lequel quand on aura rappelé que Slaughter (1908-2001), prolixe auteur américain, accumula les best-sellers, atteignit la bagatelle de 60 millions d'exemplaires vendus avec des histoires d'amour ayant lieu la plupart du temps dans le milieu médical. L'ennui, c'est que ce genre de littérature divertissante et assez prisé des lectrices des années 50/60 (celui-ci parut en 1963) a mal vieilli, non que le style en soit franchement mauvais mais plutôt en raison d'une accumulation de descriptions diverses et variées qui ralentit le rythme de la narration et rend la lecture un tantinet laborieuse. Si on y ajoute que le volet historique est complètement bâclé voire gâché, la déception de l'amateur de romans historiques est grande. Celles et ceux qui espéraient lire une sorte d' « Autant emporte le vent » du pauvre en seront également pour leur frais. Les autres, celles et ceux qui peuvent se contenter d'une histoire d'amours contrariées avec rebondissements assez bien menés pourront peut-être apprécier cette « vieillerie » qui aurait pu rester au fond du grenier...