Le courant artistique du siècle dernier, dans le prolongement immédiat du dadaïsme. Traumatisé par la guerre 14-18, ces écrivains, ces peintres apprécient la moquerie, la plaisanterie, la provocation mais inventent également une nouvelle façon de voir ce qu’on appelle l’art ( terme à définir, évidemment ). Ils privilégient le rêve, la féminité, omniprésents, se réfèrent à la psychanalyse. Ils se chamaillent, se crêpent le chignon sur le terrain miné politique ( Urss et cie , la montée du fascisme, la guerre d’Espagne ).
Vous y retrouverez, dans cet ouvrage, les dates clés du mouvement , « des visions partagées de poètes et d’artistes, des jeux de mots, de lettres, d’images confrontées en plus de 220 illustrations « . Livre digne d’intérêt, mais j’enrage : il y est accordé à peine une page au peintre Paul Delvaux ; on l’y qualifie de post-surréaliste et d’impressionniste ( j’veux bien moi, mais … ) :
Extraits :
- Un couteau sans lame auquel il manque le manche ( Lichtenberg )
- La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur ( Paul Eluard )
- En 1933, les surréalistes apprennent le suicide de Raymond Roussel.
« Une tisane sur le fourneau à gaz, la fenêtre bien close, j’ouvre le robinet à gaz, j’oublie de mettre l’allumette « : René Crevel a , dans détours, raconté par avance la scène. Lorsqu’il passe à l’acte, en 1935, il ne laisse qu’un mot, épinglé à son veston « dégoûté « .
Catinus - Liège - 73 ans - 9 août 2011 |