Nouveaux contes zen
de Henri Brunel

critiqué par Kinbote, le 9 octobre 2003
(Jumet - 65 ans)


La note:  étoiles
Nouveau précis de sagesse orientale
Une nouvelle fournée d’une trentaine de contes qui nous renseignent sur la voie de l’Eveil, la pratique zen. Celle-ci privilégie l’éternité de l’instant, l'ici plutôt que l’ailleurs, elle lave notre esprit du rationnel, en le prenant par surprise, en déjouant ses attentes, parfois par le rire.
Le zen est aussi l’école de la persévérance et de l'humilité.
Un gouverneur de province chauve réquisitionne un replanteur de cheveux, mais quand il apprend quelles souffrances il devra endurer pour retrouver une toison, il renonce : il n’atteindra pas l’Eveil.
Un peintre a deux chats, un gros et un petit. Il perce pour eux deux ouvertures d’inégales dimensions. Un ami lui rend visite et lui demande pourquoi deux ouvertures: "Ne crois-tu pas que le petit chat pourrait aisément passer par la grande?»
Dans le même ordre d'idée, un disciple de Bouddha s’installe en lotus pour méditer mais le bavardage des pinsons et des oiseaux le dissipe et il tue les animaux perturbateurs. Il reprend sa posture mais il est de nouveau dérangé. Ce ne sont ni les oiseaux ni les poissons qui nous troublent, dit le sage zen, mais la façon dont nous les accueillons.
Le Zen et un mystère: « Dès l'instant où une pensée le touche, il disparaît. » Il ne peut pas se théoriser mais peut s’approcher par des histoires qu'Henry Brunel a eu la bonne idée de récolter.
Une tasse de thé 8 étoiles

Beaucoup apprécié aussi ces nouveaux contes zen. Mais moi, c’était presque gagné d’avance, j’aime beaucoup les contes.
Mon vraiment préféré dans cet opuscule, je pense que c’est « Une tasse de thé » ; Si sage, si juste et si différent de ce que nous avons fait en occident sur le même thème.

Sibylline - Normandie - 73 ans - 28 août 2004