Moi aussi, j'ai eu une petite amie bisexuelle de Guillermo Martínez, 220 pages chez Nil.
Titre original : Yo también tuve una novia bisexual
Bien d’accord avec un précédent lecteur qui y voit une « relation torride entre un professeur et son élève », en même temps qu’une analyse du désir et de ses différentes formes.
Il était aussi important pour moi, après la lecture de « la mort lente de Luciana B. » de relever le conflit qui oppose Rachel et son collègue Mac Lean, à propos de la « discrimination positive ». On est dans une université de Georgie, dans le Sud profond où la ville de RedGround est toujours marquée par l’idéologie de la discrimination raciale.
Y demeure encore une atmosphère conservatrice en tous domaines, tant pour la sexualité que dans l’apprentissage des langues : comment comprendre le faible intérêt pour la littérature espagnole dans cette université où affluent des Mexicains et des Noirs ?
Enfin la droite conservatrice prend tous les moyens, à l’occasion du 11 septembre, pour contrôler les individus et surveiller les opinions. A cet égard la CIA, comme Mac Neal, sont des virtuoses de l’espionnage et de la manipulation.
On comprend que cet aspect séduise Guillermo Martinez dont j’admire la construction du récit, méticuleuse comme une horlogerie. Par ailleurs la sensualité très prenante du roman m’a éloigné des considérations littéraires sur le « New criticisme qui m’aurait intéressé dans un autre contexte.
Au final, un roman très chaud, d’une construction exemplaire, favorable à la libération des individus face à toutes les oppressions nationales et locales.
Rotko - Avrillé - 51 ans - 21 juillet 2014 |