Dracula (adaptation)
de Bram Stoker, Fabrice Boulanger (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 4 octobre 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Dracula persécuteur ou persécuté ?
"Dracula"est le troisième ouvrage de la littérature fantastique que Fabrice Boulanger adapte pour un jeune public. C'est action est très méritoire, surtout lorsque l'on sait que nombre d'enfants de moins dix ans connaisse le nom de son personnage et ne l'associe qu'à l'idée de vampire.

Ici Fabrice Boulanger reste fidèle à l'essentiel de l'oeuvre de Bram Stroker en lui donnant un nouvel éclairage (très adapté à la sensibilité enfantine), qu'il résume de façon compréhensible, après avoir très pédagogiquement définis les mots "classique" et "fantastique" pour un enfant en quatrième de couverture:

« "Dracula" raconte l'histoire d'un homme atteint par une étrange maladie qui l'oblige à boire du sang. Comme il est très malade, il doit resté enfermé dans son château. Pourtant, il ne rêve que d'une chose: aller s'amuser comme tout le monde.

Cette histoire a été imaginée par Bram Stoker, un écrivain irlandais, et a été publiée en 1897 ! Je l'ai adaptée pour toi afin que tu puisses découvrir un des premiers livres à avoir parlé des vampires »

On est étonné par le ton juste du texte du récit pour des enfants, jugeons-en à travers trois exemples:

« Un vampire, c'est comme un moustique. J'ai besoin de boire du sang! Sinon, je m'endors tout le temps ».

« Je suis aussi devenu allergique à l'ail. Et je ne peux plus voir mon reflet dans les miroirs ».

« Le jour, la lumière du soleil me brûle tellement que je dois m'enfermer dans une caisse en bois »

La fin du récit n'est pas si surprenante si l'on a fait assez attention à la philosophie de fêtard prêtée à Dracula par Fabrice Boulanger. Bref un Dracula moins persécuteur que persécuté et véritable joyeux drille par moments. Le graphisme renvoie un peu aux marionnettes en bois.