Dino. : La belle vie dans la sale industrie du rêve
de Nick Tosches

critiqué par Antihuman, le 5 mai 2014
(Paris - 40 ans)


La note:  étoiles
Star sans thème
Ce qu'il faut savoir avec les fantasmes populaires, c'est qu'ils ont la vie dure mais qu'il ne disparaissent pas pour autant même s'il n'existe aucune preuve tangible ni de réels forfaits: c'est le cas des "liens" de la Mafia et du show-bizz, qui en fait rêver sans aucun doute plus d'un d'entre nous.

Nick Tosches, un faiseur intelligent, l'a bien compris et bâti son livre entier sur ce registre. Dean Martin (plus connu sous le nom de Dino) est le parfait bouc-émissaire d'autant plus que celui-ci avait tendance à mépriser ses pairs et n'était pas du genre à admirer quiconque. Un costume impeccable de sale type, se dissimulant entre les notes de ses chansons et ses films toujours élégants aux héros play-boys un peu machos, sans compter sa belle voix de crooner...

Ajoutons que Dino n'avait rien d'un rêveur puisqu'il était assez intelligent pour ne pas se droguer et son compte est réglé, on en fait un maniaque du contrôle pour lequel le rat-pack n'est qu'un aimable divertissement (et constitué de crétins plus ou moins simplets) et pour qui la notion d'artiste n'est qu'une étiquette de plus ! Car le latin-lover était surtout un tueur, voyez-vous.

Convenable pour un roman mais un brin facile. L'interprète de "A Million And One" doit se retourner dans tous les sens lui et ses débuts périlleux, ou qu'il soit maintenant...