Hymnes à la haine
de Dorothy Parker

critiqué par Nance, le 23 avril 2014
( - - ans)


La note:  étoiles
La joie d'haïr
« C’est un secret de Polichinelle :
Le livre est le prix des expériences intimes de l’auteur.
Ne les aurait-il pas vécues,
Jamais il n’aurait pu écrire -
Ce qui n’aurait peut-être pas été plus mal. »

Un court recueil de poèmes publiés ça et là dans le Vanity Fair au début du XXe siècle, qui tire à bout portant sur tout : les femmes, les hommes, les artistes, les films, les livres... Heureusement, ça ne manque pas d’humour, un humour parfois noir, mais toujours léger. Elle aime prendre les gens au mot de façon humoristique. J’ai souri à plusieurs reprises. Ça m’a quelques fois fait penser aux aphorismes d’Oscar Wilde, mais où j’ai toujours eu l’impression que Wilde lançait ces phrases pour en mettre plein la vue, les vers de Parker sonne plus sincère. Aussi c’est court à lire et très accessible pour de la poésie.

Je comprends que plusieurs personnes n’aiment pas le recueil, elle chiale sur tout le monde et ça peut donner l’impression qu’elle se sent supérieure, mais je crois que l’humour aide à faire passer ça, en tout cas j’ai trouvé ça drôle.

Mon édition (Phébus) contient un intéressant portrait en préface (« Haïr ce que l’on aime ») pour ceux qui ne la connaissent pas. La vie de la poétesse a déjà aussi été portée à l’écran en 1994, Mrs Parker et le Cercle vicieux, Parker est interprétée par Jennifer Jason Leigh.