Lullaby
de J.M.G. Le Clézio, Georges Lemoine (Dessin)

critiqué par Tistou, le 29 mars 2014
( - 67 ans)


La note:  étoiles
Grosse nouvelle
Nouvelle méditerranéenne – même si pas formellement située – nouvelle de transgression, nouvelle de l’adolescence, nouvelle sur la liberté –celle qu’on prend soi-même – mais nouvelle qui ne m’a pas totalement convaincu. En tout cas pas de la manière dont d’autres écrits de Le Clézio ont pu me transporter.
Lullaby, adolescente, fréquente le lycée. A vrai dire fréquentait, puisque lorsque nous entamons la lecture, Lullaby décide de ne pas, de ne plus aller en cours. On sait peu de choses sur Lullaby : papa absent, au loin, on croit deviner ses parents séparés mais …, maman alitée, calfeutrée dans sa chambre. Lullaby n’a donc guère de mal à jouer la comédie et à s’évader vers la plage.

« Lullaby s'assit sur la véranda, le dos appuyé contre une colonne, et elle regarda la mer devant elle. C'était bien, comme cela, avec seulement le bruit de l'eau et le vent qui soufflait entre les colonnes blanches. Entre les fûts bien droits, le ciel et la mer semblaient sans limites. On n'était plus sur Terre, ici, on n'avait plus de racines. »

Lullaby ne va donc plus en cours. Elle court à la plage, retrouve une maison abandonnée, à l’écart, fait diverses rencontres, écrit à son père … Et puis elle est rattrapée par la réalité, se retrouve à l’entrée du lycée, se retrouve confrontée à la femme proviseur. Qui ne croit absolument pas à la version de Lullaby qui prétend n’avoir passé qu’à regarder la mer quand le proviseur veut absolument savoir qui est le petit ami …
Alors, oui, c’est écrit par JMG Le Clézio. On y retrouve cette plume très évocatrice des plaisirs simples, des beautés de la nature, et dans le cas de Le Clézio le plus souvent la nature du bassin méditerranéen, mais j’ai eu l’impression que dans cette « Lullaby » JMG n’avait pas grand-chose à dire ? Je n’exclus pas, cela dit, que ce soit moi qui n’ait pas compris !