Campagne anglaise
de Marc Dugain

critiqué par Homo.Libris, le 27 février 2014
(Paris - 58 ans)


La note:  étoiles
Après les gueules cassées, les âmes brisées...
Harold Dalamere, lord de Bantry, quadragénaire séduisant et riche, loue les services de Julia, prostituée argentine de l'avenue Foch, mystérieuse et racée, qui devra l'accompagner dans sa propriété près de Cambridge pendant quatre jours. L'arrangement n'est pas sexuel. Lui se raconte sans cependant se dévoiler ; elle, écoute poliment son "hôte", mais reste secrète au grand dam d'Harold. Le courant ne semble pas passer comme chacun le souhaiterait, le séjour est écourté. Avec ses manies de psychanalyste anglo-saxon il avait effrayé la jeune fille en voulant connaître son secret. Ce sera donc à Paul Hammer, postier mélomane, qu'Harold va confier le drame de sa vie. Et puis, une lettre de Buenos Aires ajoute une pièce unique à sa collection de drames selon les propres termes de Julia qui fini par se dévoiler.
Deuxième roman de Marc Dugain (après "la Chambre des Officiers"). Comme le précédent, ce roman est fort et envoûtant, écrit d'une plume de maître.Toujours sur le thème de la blessure, de la déchirure, mais plus intime : les meurtrissures sont cette fois-ci très intérieures, mais tout aussi profondes. Et toujours ce besoin de contacts humains, de communications qui se retrouvera aussi dans "Heureux comme Dieu en France". Un livre à lire, et un auteur à suivre. Moi, j'en redemande !