Le porteur de jeunes mariées
de Jia Pingwa

critiqué par Bertrand-môgendre, le 26 février 2014
(ici et là - 68 ans)


La note:  étoiles
Un porteur de mariées bien prude.
Jia Pingwa

Biographie :

Né en 21 février 1952 à Shangluo. Chine.
Très tôt, il habite Xi’an, une ville dans laquelle il étudie à l’Université et obtient son diplôme après la tristement célèbre parenthèse de La Révolution Culturelle qui n’a fait que retarder de cinq années son besoin d’écrire. Il revendique fièrement ses racines paysannes aussi bien dans la première partie de son œuvre essentiellement composée de poésie et de nouvelle, qu’à partir de 1990, où la vie citadine prend de l’ampleur, sans toutefois être totalement dissociée du monde rural.
Membre actif de l’Association des écrivains de Chine, il anime une revue littéraire, Meiwen.


Le porteur de jeunes mariées.
Traduit par Lu Hua, Gao Deku, Shang Shengzhong.

Wukui est le porteur de jeune mariées. Animé par un courage exemplaire et rompu au charme de sa « cliente », il affronte les bandits.
Wukui, issu d’une famille misérable se comporte à tout moment avec plus d’humanité que n’importe quel individu, aussi noble soit-il. Respectueux, vertueux, vif d’esprit, il n’a pourtant pas l’éducation suffisante pour s’autoriser à courtiser sa bien-aimée, élevée au rang de déesse.

Jia Pingwa, l'auteur de cette nouvelle, me transporte dans un autre temps, car elles se déroulent quelques siècles en arrière. Au moment où, dans le pays non unifié de la Chine, des brigands s’en prenaient aux gouverneurs locaux, pour les punir et redistribuer leurs richesses aux pauvres serfs. Le Tout Blanc chef des bandits, ressemble à un Mandrin ou à un Robin des Bois, glorifié par le peuple, pourchassé par les soldats impériaux.

Inégalité d’écriture, amplifiée par une inégalité de traduction. C’est mon impression confirmée par plusieurs tournures de phrases maladroites que je n’ai pas constaté dans la première nouvelle. S’il faut n’en retenir qu’une, c’est bien le porteur de jeunes mariées. Excellente.