Notre-Dame de Thierenbach
de François Abel

critiqué par JulesRomans, le 10 janvier 2014
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
L'abbaye attire sur elle plus l'épée que la paix
Voici un album qui permet d'aborder l'univers culturel médiéval. Le récit donne pour historique des origines bien incertaines. Un seigneur alsacien Konrad vers 1125 serait revenu des Croisades avec une blessure inguérissable due à une flèche turque.

L'imploration d'une statue de la Vierge, au fond des bois, porte ses fruits et ceci est l'occasion d'évoquer la lutte de Saint Georges contre le dragon ainsi que l'importance du renouveau monastique clunisien dans l'ensemble de l'Europe. Il nous ai d'ailleurs offert une représentation des bâtiments de l'abbaye bourguignonne de Cluny, au temps de sa plus grande extension.

Les six dernières pages permettent de parcourir rapidement les siècles, en consacrant en particulier une plaine page aux ravages causés ici par la Guerre de Trente ans (sans malheureusement citer ce conflit). Si une planche est offerte là, par contre ce n'est qu'une vignette occupant le tiers d'une page qui rappelle que durant la Première Guerre mondiale le front passa tout près. En se trouvant proche du champ de bataille du Vieil Armand la basilique de Notre-Dame de Thierenbach fut très largement endommagée par l'artillerie française, ce qui est également oublié. Le graphisme est soigné et porte bien la dimension spirituelle du récit.