Mado m'a dit
de Christophe Léon

critiqué par JulesRomans, le 16 février 2014
(Nantes - 65 ans)


La note:  étoiles
Il Lapointe et Bobby la défend
On est avec "Mado m’a dit" plutôt ici dans la peinture de faits de société contemporains, l’univers est d’autant plus imprécis, certainement une banlieue d’une grande ville française, que le héros se rêve venu d’ailleurs.

« C’est simplement que le vrai Bobby est un extraterrestre, un garçon d’une autre planète exilé de l’intérieur de lui-même ». (page 21)

Alain dit "Bobby" est un enfant adopté sans racine, vivant dans une famille d’accueil bien banale, ni maltraitante, ni malhonnête, ni malavisée, ni malléable, ni maltaise … Un jour il décide de faire de son cartable une arme de combat afin de défendre une dame d’un certain âge vivant seule. Cette dernière avait été agressée par un groupe de trois jeunes voyous. Ceci est l’occasion de rappeler que les élèves français du secondaire ont des sacs de classe que leurs collègues européens ne leur envient pas.

« Quotidiennement les élèves se baladent avec des cartables pesant au bas mot plus d’un tiers de leur poids, sans que cela ne gêne ni les professeurs ni l’administration. Aujourd’hui, cet inconvénient majeur se transforme en avantage précieux. Quinze bons kilos de manuels, trousse, cahiers, classeurs, règles et compas s’abattent sur l’occiput du caïd en herbe » (page 28)

Le reste du livre nous conte une amitié où l’une retrouve un fils et l’autre une mère. Sera-t-elle perturbée et par qui ou par quoi ?

L’adresse de l’ouvrage est tournée vers Bobby Lapointe dont deux vers de la chanson "Madame Mado m’a dit" sont présentés, de plus Bobby est le surnom choisi pour le héros Alain.

De cet auteur on avait déjà apprécié un roman historique autour du drame de 1962 au métro Charonne "Dernier métro". Un autre de ses ouvrages "Délit de fuite" a connu une adaptation télévisuelle.