Jack et la Mort
de Tim Bowley, Natalie Pudalov (Dessin)

critiqué par JulesRomans, le 27 novembre 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Morte Adèle, morte elle ?
Voici un très remarquable album qui aborde la question de la mort afin de montrer à l'enfant que celle-ci n'est pas quelque chose d'injuste même lorsqu'elle frappe sa mère. Le personnage de la mort est représentée avec une apparence de sorcière. Jack va lui jouer un bon tour afin d'éviter qu'elle ne saisisse sa maman.

Du coup plus aucun animal, pas la moindre plante ne trépasse. Les conséquences s'avèrent dramatiques pour un grand nombre de gens. Jack qui a raconté à sa mère un certain nombre de faits, se voit expliquer par cette dernière qu'ils sont liés. La mère lui déclare alors :

« Oh, Jack ! Ton intention était bonne mais ça ne peut plus durer. Tu dois libérer la Mort ».

La Mort délivrée poursuit le sens du message énoncée par la mère. Jack en rentrant chez lui trouve sa maman décédée mais il la perçoit avec un sourire dessiné sur son visage.

Les illustrations sont d'un style personnel qui s'inspire de celui des contes de fées à l'ancienne avec des côtés très lumineux même lorsque la scène est en dominante sombre, les visages renvoient à une synthèse entre la peinture médiévale et l'art naïf. Rares sont les albums qui portent un intérêt si fort dans les ouvertures au débat, un récit bien charpenté et une illustration d'une belle originalité.

Chez cet éditeur espagnol, on avait déjà salué les remarquables adaptations de deux récits l'un de l'Empire du milieu "Les sept frères chinois", l'autre tirée des "Contes de Grimm", à savoir "Raiponce". On a affaire avec "Jack et la mort" à une source traditionnelle anglaise.