Un mur cache la guerre
de Yves Laplace

critiqué par Tophiv, le 16 juin 2003
(Reignier (Fr) - 48 ans)


La note:  étoiles
Les passeurs jurassiens de 39/45
Yves Lapace est un auteur genevois de 44 ans. Il a publiée cette année ce roman, son 9ème. Après avoir cotoyé des anciens de la région jurassienne, il rapporte leurs témoignages et anecdotes sur 39/45. Il nous parle de ses passeurs qui, contre rémunération ou souvent parfois simplement par humanité, permettaient à des juifs de s’exiler en Suisse.
Ces passeurs se rappelent la rigueur, la discipline et la correction de certains soldats allemands, des traitrises et tortures de la gestapo, de la position ambigu‘ de la Suisse, théoriquement neutre, accueillant certains, refoulant d’autres. Ils nous disent les risques qu'ils prenaient, suisses ou français, pour résister et aider. L'un d’eux nous raconte Dachau, quand il fut pris avec son père. Puis Laplace évoque le devoir de mémoire, l’oubli trop facile, la négation, l’antisémitisme encore présent. Il tente enfin de mettre en rapport ces évènements avec ceux de Bosnie.
Au départ, le style assez fluide favorise la prise de contact du lecteur. Sans être passionant, le récit nous apporte quelques détails ignorés sur la vie de cette région frontalière. Puis, Laplace tente d’ajouter des réflexions extérieures, des parallèles et on ressent alors très vite un manque de liant, laissant le lecteur perplexe devant des constatations sans véritables discours ni réflexion pertinente ou novatrice.
L'intérêt baisse donc rapidement à cause de ce manque de fil conducteur et finallement, on se force à terminer cette lecture dispensable .