Réflexions éthiques sur la société corse : Actes du colloque de Corte, 23 mars 1996
de Collectif

critiqué par Elya, le 24 novembre 2013
(Savoie - 34 ans)


La note:  étoiles
La foi comme "instance critique des idéologies"
Ce livre, édité par l’évéché d’Ajaccio, est un recueil des discours prononcés lors d’un colloque à Corté en 1995. Le thème du colloque était « Réflexions éthiques sur la société Corse » et réunissait différents corps de métiers : maîtres de conférence en économie ou sociologie, membres d’associations caritatives ou humanitaires, personnalités administratives municipales ou régionales, religieux, médecin… Le colloque, après de brèves allocutions d’ouvertures, s’articulait en 3 tables rondes d’interrogeant chacune sur des problématiques différentes : 1)Développement-Identités, 2) Conditions de la vie démocratique 3) Peuple – Nation – Etat. Deux personnes étaient ensuite chargées de synthétiser ce qui avait été dit. Le livre retranscrit l’ensemble de ces interventions.

J’ai décidé de lire ce livre par pure curiosité. Le sujet m’intéressait, puisqu’il touche à la Corse. Après avoir lu quelques romans se déroulant en Corse, quelques livres d’histoire régionale, j’aurai aimé découvrir des travaux de sociologues ou d’ethnologues portant sur la société corse. Je n’ai pas vu tout de suite que ce congrès et ce livre étaient à l’initiative de personnalités religieuses ; lorsque je l’ai découvert, cela a attisé un peu plus ma curiosité.

Malheureusement, les réjouissances s’arrêtent là. J’ai l’impression qu’en demandant à 4-5 personnes attachées à « la Corse » autour de moi de me parler un peu de ce qu’ils pensent de la « société Corse », j’aurai recueilli des informations tout aussi intéressantes, voire plus. On dirait vraiment que chacun des intervenants donne son avis ses des sujets tels que l’éducation, l’économie, la politique en Corse, en s’appuyant que très rarement sur des sondages (non sourcés), des passages de la Bible et des faits historiques. Est-ce leur seule autorité qui est garante de la véracité de leurs propos ? Ou n’est-ce finalement pas l’objet de ce discours, et reste-t-on donc volontairement dans un registre purement spirituel ? Pourtant, dans le ton et les problématiques soulevées, on a vraiment l’impression que les intervenants cherchent à présenter leur propos comme s’ils reflétaient l’opinion d’une majorité. A un moment, ils précisent d’ailleurs que dans ce cadre, la foi se présente comme « instance critique des idéologies ».

Je n’ai vraiment pas adhéré à ces textes, trop abstraits pour moi.