critiqué par Hexagone, le 16 novembre 2013
( - 53 ans)

La note: étoiles

Utoya, Norvège, 22 juillet 2011, 77 morts.

" Je m'appelle Anders BREIVIK et je ne regrette rien"

Je n'avais pas lu le premier livre de Laurent OBERTON " France orange mécanique " n'ayant pas besoin de la confirmation de ce que je vois chaque jour dans mon pays.

Avec ce second ouvrage OBERTON tape fort et ça claque.
Déjà censuré par la clique anti-raciste grenobloise, boycotté par les médias bien pensant, OBERTONE trace son sillon avec un pic à glace.

La préface de Bourgoin, spécialiste auto-proclamé des tueurs en série, me parait superflue sinon inutile.
BREIVIK n'est pas un tueur en série, il est un tueur politique et ce n'est pas la même chose.

Dès le départ nous sommes plongés dans le cerveau de BREIVIK, quasiment tout le livre utilise le Je, parfois entrecoupé de témoignage ou d'avis de médecins.

Pourquoi BREIVIK est un tueur politique ?
Parce qu'il est opposé à la direction que prend son pays et l'Europe, une islamisation rampante, appuyée par des politiques serviles et lâches souvent marxistes.
BREIVIK n'aime pas les marxistes et va pendant des années écrire un manifeste de 1500 pages ,TEMPLIER 2083 .
Il y expose sa vision de l'état de l'Europe et des moyens de parvenir à une inversion de la tendance actuelle.
Il y croit et pense être un des détonateur qui réveillera les conscients endormies.
Pendant 9 ans il prépare un attentat au cœur d'Oslo, maniement des armes, musculation, construction d'un réseau internet permettant la diffusion de son manifeste.
22 juillet 2011 une bombe explose au cœur d'Oslo, c'est la panique.
BREIVIK met immédiatement le cap sur UTOYA, une île sur laquelle se rassemblent les gauchistes norvégiens (une espèce de front de gauche ), là il va exécuter 77 personnes, des jeunes essentiellement, avant de se laisser capturer par les forces de police.

OBERTON a beaucoup travaillé pour établir son récit, analysé, comparé des milliers de pages, il en ressort un livre coup de poing, qui retrace l'itinéraire d'un homme qui a mis son intelligence exceptionnelle au service de sa cause louable mais à l'action délétère.

Comme le dit BREIVIK-OBERTON, il y a eu l'accident Hitler, qui a permis la lopétisation de l'homme européen.
Je dis qu'il y a maintenant l'accident BREIVIK.
Soyons certains qu'il y aura d'autres BREIVIK.

J'ai pour ma part beaucoup de doute sur la seule responsabilité de BREIVIK, à l'heure où la NSA arrive à connaître la couleur du string de la plus petite secrétaire de n'importe quel ministère, on ne pourra me faire croire qu'un homme seul, utilisant les forums internet, achetant des armes de guerre, faisant réaliser des placards à l'effigie d'un service de police spécialisé, achetant un uniforme de la police, un homme politisé, intelligent certes mais pas omniscient, puisse au nez et à la barbe des services de renseignements mener une opération d'une telle envergure.
Je pense qu'effectivement il a agi seul, mais certains ont dû fermer les yeux et se boucher les oreilles.

Tout est détaillé dans ce livre, on est avec BREIVIK et c'est un sacré coup de maître.

A l'heure où l'on récompense des livres qui ne disent rien, c'est une honte, voire un affront que M.OBERTONE soit ainsi passé sous silence, mais patience le livre est déjà en tête des ventes sur Amazon.

Dérangeant

Un livre dérangeant puisqu'il nous est proposé d'entrer dans la peau de Anders Behring Breivik, un tueur de masse, un fou, une abomination.

Le livre se décompose en 3 parties d'inégal intérêt. La première porte sur le carnage accompli méthodiquement et froidement par Breivik. La description de la tuerie est faite minute par minute, mort par mort ; elle est d'une précision mathématique, mais quel intérêt de détailler l'autopsie, comme l'auteur le fait, de chaque victime sur l'île ? Rendre plus réaliste la barbarie ? Je n'en suis pas convaincu.

La 2ème partie, la plus longue, est l'exposé des motivations de Breivik. Un peu confuse et répétitive, à l'image certainement de l'absence de clarté d'esprit du tueur. C'est le point faible du livre qui s'étend un peu trop sur l'idéologie, grotesque et folle, de Breivik.

Enfin, le livre se termine par un récit "extérieur" à la 3ème personne, qui m'a le plus marqué et qui fait véritablement froid dans le dos : il s'agit de l'exposé des dernières semaines de préparation qui permet véritablement de se rendre compte, si cela même est possible pour un être normalement constitué, de l'horreur du projet de Breivik et de son ampleur (car la réalisation de son projet est "humainement" et matériellement complexe).

Le tout se lit très rapidement et facilement. Mais, c'est bien une lecture effrayante.

Salocin - - 43 ans - 15 février 2014