La vie parfaite de William Sidis
de Morten Brask

critiqué par Dededu59, le 2 novembre 2013
(PARIS - 37 ans)


La note:  étoiles
Mais où est donc passé William ?
William Sidis, son nom ne vous dit peut être rien mais le cas "Sidis" donne le vertige : Il apprend à lire à 18 mois, maîtrise les langues antiques à l'âge de trois ans, donne des conférences mathématiques à d'éminents scientifique à l'âge de 11 ans et devient le plus jeune étudiant d'Harvard la même année. Considéré comme le nouvel Euclide, l'histoire ne retient pas son nom. Pourquoi ?

A travers différents épisodes retraçant sa vie, on découvre le quotidien du jeune garçon. Ses parents, Boris, le père, grand psychologue diplômé lui aussi d'Harvard, passionné par ses recherches, s'évertue à appliquer sur le jeune Sidis ses méthodes d'apprentissage, Sarah la mère n'y arrive pas, le côté maternel elle ne l'a pas. Si les besoins intellectuels du jeune enfant sont assouvis, les besoins affectifs sont loin d'être comblés. Boris, focalisé sur ses travaux, démissionne régulièrement et sa mère bien que fière des exploits de son fils, ne voit pas l'enfant et reste obnubilée par les résultats scolaires de son fils (Elle piquera une crise lorsque ce dernier n'obtiendra que la mention bien à son diplôme d'Harvard).
Les relations du jeune Sidis avec ses camarades sont une catastrophe, en décalage avec les enfants de son âge, il n'arrive pas à trouver sa place avec ses collègues de classe. Incompris tant dans sa famille, qu'à l'école, le jeune Sidis est seul, livré à lui-même.

On ne retient de ce livre qu'un énorme gâchis, un énorme échec. La vie de cet enfant est exceptionnelle mais son destin tragique.