Ce que vivent les hommes, tome 2: Les printemps de ce monde
de Christian Signol

critiqué par Gilou, le 28 avril 2003
(Belgique - 76 ans)


La note:  étoiles
L'éternel recommencement des saisons…
Et voilà, terminée la saga de Christian Signol. Ce que vivent les hommes. J'avais quitté les personnages en 1935 et malgré un temps assez long depuis cette lecture du Tome 1 (mai 2002) , tout de suite j’ai replongé avec délices dans leurs vies.
On ne se lasse pas de Christian SIGNOL. Il a l’art de nous mettre sur les rails du temps. Le lecteur n’a qu'à se laisser glisser…
Le Tome 2 poursuit l'histoire de la vie de François & Aloïse en France, Mathieu en Algérie, Louise en Afrique ainsi que des enfants et petits-enfants, jusqu'aux années 60.
L'auteur raconte si bien la vie rurale des agriculteurs à travers tout le siècle passé. Surtout les périodes avant, entre et après les deux guerres mondiales.
Le déchirement des familles à l'annonce de la mort d’un des leurs, soit au combat, soit dans la résistance, soit dans la vie " normale ".
Christian Signol ne lésine pas sur les détails .
Il alterne la vie de François et les siens en Corrèze et la vie de son frère Mathieu dans ses vignes en Algérie.
Il nous fait plonger dans deux
mondes à la fois si proches et si différents avec une facilité d'écriture. Ca coule de source… Pour les lecteurs (trices) qui aiment ce genre de roman, de vie de famille etc… Christian Signol est un écrivain qui nous plonge dans toutes les émotions de l’aventure humaine.
Certains événements ont tendance à se reproduire dans le second tome mais sans vraiment nous lasser. L’histoire est un éternel recommencement. La fin tire un peu en longueur mais c’est sûrement de la part de l'auteur dans le souci de bien étayer son histoire.
Je suis sortie de cette lecture avec la conviction que malgré la rudesse et l'inconfort de la vie " d'avant " les gens avaient une notion plus réelle du bonheur que dans notre vie de confort
dite " moderne ".
Il faut lire ce genre de récit pour se persuader que le vrai bonheur est fait de " tous tous petits riens ", mais encore faut-il savoir les apprécier !

Comme un bon livre, par exemple !!!