L'aile du papillon
de Pierre Schoendoerffer

critiqué par Tophiv, le 25 avril 2003
(Reignier (Fr) - 48 ans)


La note:  étoiles
Pas mal, mais pas indispensable
Le 4ème de couverture (recopié ci dessous) résume de façon complète et succinte tout le contenu et le propos de ce livre :
"Le battement d'ailes d'un papillon au pays du Matin calme provoquant un ouragan à l'autre bout du monde ; la rupture d'une manille à cinquante balles à l'origine de catastrophes en chaîne : au cœur de ce roman, le jeu du hasard et de la nécessité fait basculer le destin de trois hommes.
Trois naufragés, chacun à sa manière. Roscanvel, jeune ingénieur brillant et marin d'exception, rescapé du naufrage d'une course en solitaire, hissé à bord d'un cargo " poubelle ", s'empare des commandes au beau milieu d'un typhon et se retrouve condamné pour mutinerie et pour meurtre...
Le narrateur, auquel son filleul Roscanvel raconte son histoire pour qu'il la consigne dans un livre. Cet ancien légionnaire a connu l'aventure mais il vit désormais retiré dans un petit port breton rythmé par les tempêtes qui menacent les chalutiers et alimentent la chronique locale des bistrots de la criée.
Joakim Profieffke, capitaine du cargo à la dérive, personnage monstrueux vautré dans sa souille et racheté par sa fin.
Au fond, l'existence d'un homme appartient-elle à celui qui l'a vécue ou à celui qui l'écrit ?"
Pas de surprise donc à attendre de sa lecture. Ici, pas d'histoire extraordinairement originale, pas non plus de réflexion révolutionnaire, mais simplement un bon moment de lecture passé dans un univers qui ne nous est pas forcément familier.
Si cette histoire n'est pas autobiographique, elle reprend beucoup d'éléments de la vie de l'auteur : la passé de légionnaire en Indochine et en Afrique, l'ambiance du petit port breton et de ses bistrots, la solidarité des marins ... Il nous parle surtout de ces navires poubelles dangereux pour nos côtes et pour leurs équipages de marins recruté dans les pays pauvres et qui font quasiment office d'esclaves.
C'est donc un roman sympathique et distrayant sans toutefois énormément de profondeur et ou P.Schoendoerffer utilise un langage imagé et rempli d'expressions familières aux marins qui renforcent la véracité de cet univers nous rappelant quelques jours de vacances passées au bord de l'atlantique déchainé.