Avec plaisir, François
de Ariane Le Fort

critiqué par Pacmann, le 27 janvier 2014
(Tamise - 59 ans)


La note:  étoiles
Famille, amours et émotions
L’héroïne de ce roman s’appelle Marie et elle habite Bruxelles. Elle a la quarantaine et est tombée amoureuse de Milo, un mécanicien espagnol qui vit dix mois par an en Amérique centrale où il travaille pour une ONG .

Cette liaison basée surtout sur une sexualité intense sans autre promesse ou engagement n'est pourtant pas la seule nouveauté de sa vie. Son père, François, un homme encore vert de quatre-vingt ans, lui avoue qu’il a un amant.

Sa mère passablement déstabilisée semble pourtant prête à accepter cette révélation tardive.

Au centre du récit, Marie va gérer cette la nouvelle donne sentimentale et familiale : la fragilité de son lien passionnel avec son nouvel amant, les préjugés de Charles, son frère, un bourgeois peu enclin à accepter certaines situations, le désœuvrement de sa mère et la nouvelle image de père, soudain rajeuni.

Sur un ton léger, au travers de chapitres très brefs, Ariane Le Fort nous fait partager, tantôt avec humour, tantôt avec émotion, les péripéties de la vie d’une femme moderne.

Les non-dits triomphent dans des relations pas évidentes à gérer pour des personnages à la croisée des chemins.

Rien à dire de franchement négatif d’un tel roman qui demeure un agréable moment de lecture tout en décrivant sur un ton juste la psychologie des personnages, mais qui m’a aussi laissé songeur car il ne décolle jamais non plus dans de hautes sphères littéraires ou émotionnelles.