Agent 6
de Tom Rob Smith

critiqué par Pytheas, le 18 juillet 2013
(Pontoise - Marseille - 59 ans)


La note:  étoiles
que diable est-il allé faire dans cette galère
"Agent 6" est le dernier volet de la trilogie Soviétique de Léo Demidov.
On est en pleine guerre froide Leo a vieilli, ses filles ont grandi mais perdure ce sentiment de culpabilité qu'il ressent envers elles. Raïssa sa femme est professeur et à ce titre elle est en charge d'un concert de la réconciliation entre les peuples qui doit réunir sur une même scène enfants soviétiques et américains.
Elle s'envole pour New-York avec une troupe d'enfants et ses 2 filles Zoya et Elena. Sur place l'organisation du spectacle ne subit aucune anicroche, tellement, que ça en parait suspect. Le concert se déroule pourtant à merveille, mais, dehors Jesse Austin vieux chanteur noir Américain, militant communiste notoire est assassiné alors qu'il prêche son militantisme devant les nations unies. A qui profite ce meurtre ? Au FBI qui se débarrasserait ainsi d'un agitateur de conscience notoire, au KGB pour qui Jesse Austin ne représente plus l'intérêt promotionnel qu'il a pu être ? ou bien est-ce simplement une balle perdue dans un mouvement de foule.
Le FBI soupçonne Raïssa d'avoir été la maitresse de Jesse Austin et la version officielle que personne ne démentira fera état d'un crime passionnel ....Oui mais Léo resté à Moscou ne peut croire à cette version des faits....
2 thèmes bien distincts sont abordés dans ce 3 ème Opus des aventures de Léo Démidov, d'une part le communisme Américain, ou, comment les Soviétiques ont cru, à un instant donné, pouvoir faire basculer les minorités, notamment la minorité noire, dans une révolution qui aurait mis à genoux le système capitaliste, d'autre part l'engagement Soviétique en Afghanistan et l'enlisement du conflit.
Un brin décevant et bien moins abouti que l' "enfant 44" ou "Kolyma", le lien entre les 2 thèmes est tiré par les cheveux et même si le Roman se lit plutôt bien il y a tout de même pas mal d'invraisemblances, l'impression est donnée que l'auteur n'avait pas confiance en sa connaissance approfondie des 2 thèmes et qu'il a préféré les mêler pour avoir plus de matière.