Le maire de Casterbridge commence par un épisode peu commun : un jeune ouvrier agricole « vend » sa femme à un marin de passage... Bien des années après, le marin étant porté disparu, la femme se met en quête de son mari qu’elle retrouve, marchand prospère et maire de Casterbridge. Comment retisser les liens ?
C’est globalement un beau roman sur la campagne anglaise et ses traditions rurales au XIXème siècle, bien écrit, avec de belles descriptions, des caractères bien trempés et haut en couleur, la mise en scène de toute la population et toutes les couches sociales de cette petite ville.
Mais l’intrigue m’a exaspéré avec le sentiment d’assister à une pièce de Feydeau... Après avoir vécu avec son faux mari, la femme revient avec sa fille ré-épouser son vrai mari, mais sans dire la vérité à sa fille. Ensuite le vrai mari apprend à la fille qu’il est son vrai vrai père et que l’autre était son faux vrai père. Mais en fait deux pages après il apprend que sa vraie fille était morte et c’est donc sa fausse fille qui est revenue et qu’elle est la vraie fille de l’autre mais il ne lui dit pas que l’autre était bien son vrai-vrai père et qu’il est lui-même son vrai-faux père. Revient le vrai-vrai père qui en fait n’était pas mort et qui rencontre le vrai-faux père. Puis le vrai-vrai père repart, puis il revient et le vrai-faux père s’en va. Et j’ai oublié d’expliquer que l’amoureux de la fille épouse la fausse femme du vrai-faux père. Et j’ai dû en oublier !
Romur - Viroflay - 51 ans - 25 septembre 2016 |