La preuve du paradis, voyage d'un neurochirurgien dans l'après-vie
de Eben Alexander

critiqué par Le rat des champs, le 11 juin 2013
( - 73 ans)


La note:  étoiles
Un témoignage de poids
Depuis que Raymond Moody a écrit le célèbre best-seller "la Vie après la vie", les témoignages d'expériences aux frontières de la mort se sont multipliés dans les librairies. On s'est aperçu que ces expériences sont aussi vieilles que l'humanité, puisqu'on en trouve des évocations dans la bible et dans l'oeuvre de Platon notamment.

En général ces expériences, décorporation et arrivée dans un monde de lumière surviennent après un arrêt cardiaque et une suspension relativement courte de l'activité cérébrale selon notre échelle temporelle, même si les personnes qui les ont vécues ont la certitude qu'elles ont duré beaucoup plus longtemps. Les témoins qui les relatent se recrutent dans tous les milieux socio-professionnels et culturels, mais il est extrêmement rare que ces expériences soient vécues par un scientifique de très haut niveau.

La première originalité de ce témoignage est qu'il émane d'un neurochirurgien réputé, ayant travaillé à Harvard et Duke, et la seconde est que l'arrêt de son activité cérébrale a duré une semaine. Il semble donc être allé beaucoup plus loin dans son expérience que ceux qui ont eu un arrêt transitoire de conscience lié par exemple à un arrêt cardiaque.

Avant 2008, le Dr Eben Alexander III était un neurochirurgien classique, un homme d'action et de science, peu préoccupé par la métaphysique et extrêmement sceptique au sujet d'une vie après la mort malgré son éducation chrétienne.

En 2008, le Dr Alexander est atteint d'une forme rare de méningite bactérienne, et ses confrères se battent avec énergie mais sans illusion pour lui sauver la vie parce qu'ils savent que la probabilité de guérison est très faible. Pendant que son corps est maintenu dans un état de vie végétative et que son cortex cérébral ne manifeste plus le moindre signe de vie, son esprit fait un voyage transcendantal absolument stupéfiant.

Après une semaine d'arrêt de son activité corticale le Dr Alexander a, à la surprise de ses confrères, ouvert les yeux et récupéré toutes ses fonctions cérébrales, sans la moindre séquelle. Peu de temps après, il considèrera comme un devoir de relater cette expérience hors du commun dans un livre, en refusant d'en lire d'autres sur le sujet par souci d'honnêteté et pour éviter de se laisser influencer.

En éminent spécialiste du fonctionnement du cerveau, il envisage toutes les hypothèses matérialistes susceptibles d'expliquer son expérience, mais il n'en trouve aucune qui soit entièrement satisfaisante et nous explique les points faibles qu'il trouve à chacune. La seule qui rende compte de la totalité de ses aspects est tout simplement qu'elle est authentique et qu'il a réellement fait un bout de chemin dans l'au-delà.

Ses conceptions sur la physiologie du cerveau ont été profondément modifiées par ce passage et actuellement il considère un peu comme sir John Eccles, que le cerveau est une machine fabuleuse qui permet à un champ d'énergie extra-cérébral, notre conscience, de s'exprimer et vivre dans le monde matériel. Selon lui, il nous serait absolument impossible de survivre ici-bas si le cerveau ne limitait pas notre conscience et notre esprit qui sont beaucoup plus vastes et puissants que ce que nous pouvons percevoir.
Déçue 5 étoiles

J'ai été déçue, beaucoup trop de mièvreries sur son couple et sa famille parfaits, pleins d'amour et performants. Trop d'historique sur son adoption. Quant aux preuves c'est essentiellement "puisque je vous le dis, je l'ai vécu, je suis un scientifique donc c'est vrai". La rédaction (ou traduction) est assez embrouillée et peu agréable. Cela dit je suis ravie - pour une fois dans ce style de témoignage- d'avoir appris qu'il y a des chiens (et j'espère des chats) au paradis.

Eoliah - - 73 ans - 26 janvier 2015