Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère et retrouvé l'amour
de Scott G. Browne

critiqué par Ndeprez, le 9 juin 2013
( - 48 ans)


La note:  étoiles
Tres mordant
Mon premier livre avec des zombies dedans !!!Amateur de séries et film de zombies (l'excellente série Walking Dead par exemple) je me suis laissé tenter , aidé dans mon choix par mon libraire, par ce livre édité par Mirobole , maison dont je n'avais jamais entendu parler.
Je sais bien qu'au cinéma et donc également en littérature , le zombie symbolise tout ce que la société n'admet pas , tout ce qui est différent ou dérangeant.
Dans cette histoire, le zombie peut être remplacé facilement par le handicapé (moteur ou mental), le nain, l'albinos, le noir etc..
On suit donc Andy qui s'est réveillé 3 jours après sa mort dans un accident de voiture qui a coûté la vie à sa femme et sa fille. Depuis il vit reclus dans la cave de ses parents se saoulant avec les grands crus de son père avec lequel les relations sont houleuses. Andy évoque les brimades qu'il subit dès qu'il s'aventure à l’extérieur, les insultes et les coups ne pouvant être condamnés étant donné que les zombies n'ont pas de droit (évidemment puisqu'ils sont morts). Pour surmonter sa peine, Andy participe à un groupe d'entraide psychologique spécifique aux zombies. Il tombe rapidement amoureux d'une participante aidé en cela par les progrès fulgurant qu'il observe sur son corps.
Généralement drôle , souvent cynique ce texte fait mouche , faisant penser aux films de Romero.
Une suite est déjà annoncée pour fin 2014 !
Un bon festin...! 8 étoiles

Pour faire suite à la critique ci-dessus, j'ai moi aussi bien aimé ce roman, qui pour une fois dans la littérature jeunesse - ou jeunes adultes - prend le temps de poser la situation. Le double sens social est bien conduit, et donne une certaine profondeur au roman. quelques passages sont assez désopilants, sans parler des conseils culinaires d'un mauvais goût... savoureux !
En revanche, j'ai trouvé la fin plus poussive, sans parler d'une certaine touche mélo-dramatique assez lourde et qui prend assez mal à mon sens.
Une belle réflexion sur les opprimés les marginaux, le rapport à la doxa, à la médiatisation...

Cecezi - Bourg-en-Bresse - 44 ans - 10 septembre 2013