Le nègre de Nantes
de Yves Pinguilly

critiqué par JulesRomans, le 12 mai 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
De Nantes à Nouméa avec Malou et Victorine
Un métis Malouana né au Sénégal d’une mère comorienne (de la Grande Comore) et d’un père du Finistère (des îles de l’Aber-Wrac’h) vit à Nantes où son père tient un commerce de fournitures pour navires au quai de la Fosse arrive vers un peu plus de vingt ans à Paris.

Il vient pour se perfectionner en peinture guère avant la déclaration de la Guerre de 1870 et adhère aux idées révolutionnaires au moment de la Commune. Il échappe à la répression qui s’ensuit tout en restant dans la capitale. Fin 1872 il retrouve une jeune fille Victorine qui lui avait servi de modèle en maintes occasions. De retour à Nantes avec l’appui financier de son père, Malouana part délivrer du bagne calédonien le peintre Aimé-Jules Maroteau qui avait sauvé la vie de Victorine lors de la Semaine sanglante.

Les deux jeunes gens parviennent non sans mal à leur objectif et au retour ils s’arrêtent aux Comores où ils rencontrent la famille de la mère du héros et où s’installe pour y vivre Aimé-Jules Maroteau (la Grande Comore passe sous le joug colonial seulement en 1886, bien après Mayotte et Anjouan) . Revenu à Nantes où Malouana embrasse père et mère, le nouveau couple décide d’aller résider à Paris où une belle carrière de peintre semble promise à Malouana.

Avec Bertrand Solet son aîné de onze ans, Yves Pinguilly (qui a vécu son enfance à Nantes) est un des maîtres du roman historique pour les jeunes, bien que son talent d’écrivain ne se limite pas à ce genre.