Sienna, Tome 1 : Université de Yale... Licence en crimes...
de Stephen Desberg (Scénario), Philippe-Emmanuel Filmore (Scénario), Chetville (Dessin)

critiqué par Septularisen, le 7 avril 2013
(Luxembourg - 56 ans)


La note:  étoiles
AVENTURE D’ESPIONNAGE CLASSIQUE.
Sienne Mandeville est une jeune fille de 26 ans fraichement mariée avec Charles et qui le jour travaille pour la société «BC Consulting Development», spécialisée dans les restructurations de société en difficulté.

Le jour seulement, puisque le nuit elle devient un «Liquidateur» au service de la CIA, et «débarrasse» de façon définitive les USA des ennemis de la nation.

Au retour d’une «mission» à La Paz en Bolivie, elle est contactée par la CIA, pour se rendre dans un hôtel et faire disparaître l’occupant d’une chambre et simulant un malaise cardiaque. Par la même occasion elle découvre que son mari la trompe avec Gabrielle CHEVALIER jeune et brillante avocate de New York employée chez «Shearman Stern & Gottlieb», et surtout son ancienne collègue d’étude à l’université de Yale et qui était comme elle une «protégée » de Roberto Solis le «Dean» (doyen d’Université) de Yale.

Solis qui vient justement de décéder d’un accident cardiaque dans une chambre d’hôtel… Et dont le mari de Sienna est pressenti pour reprendre la place…

On ne présente plus Stephen DESBERG (IRS, Le Scorpion etc.. etc…) ici au scénario avec Philippe-Emmanuel FILMORE, pour une aventure d’espionnage somme toute très classique et en tous cas «déjà vu», sur le thème l’héroïne qui a une double vie et dont le mari a aussi une double vie le tout à l’insu l’un de l’autre… (ça ne vous rappelle pas un film avec Brad PITT et Angelina JOLIE ?...). Si le scénario est riche en rebondissements et surprises, il manque de souffle, d’ampleur, d’inventivité...

Franchement on arrive difficilement à accepter que Sienna (la blonde) une jeune femme à peine sortie de l’université est en réalité une tueuse «sans peur et sans reproches» au service de la CIA, tireuse d’élite et capable de se servir de grenades pour se débarrasser de ses cibles. Pareil pour Gabrielle (la brune), qui en plus d’avocate de haute volée, se révèle être une experte en survie et arts martiaux… Stop n’en jetez plus, on n'y croit plus une seconde !...

Le dessin de CHETVILLE est clair, très réaliste, impeccable, efficace, bien que le découpage est très (trop) classique et manque de peu de nous ennuyer. Les scènes d’action par contre sont peu crédibles et dessinées de manière bien peu réaliste (Gabrielle qui «casse la tête» à quatre hommes et parvient à s’enfuir dans l’espace confiné d’un bureau… on n'y croit pas une seconde!...). Sinon le dessin s’en sort bien, (les héroïnes sont belles, bien dessinées, les paysages bien précis et les détails bien repris), et sauve un peu l’intérêt de cette BD.

En conclusion, je dirais que cette série s’adresse surtout aux fans de Stephen DESBERG ou aux amateurs de série d’espionnage qui ne font pas trop attention aux incohérences du scénario.