L'Esprit de bottine
de François Avard

critiqué par Libris québécis, le 11 mars 2013
(Montréal - 82 ans)


La note:  étoiles
Y a rien là
Le héros est un jeune incapable d’intégrer le monde des adultes. Tout lui tombe sur la tête. Sa copine le quitte pour son ami. Il est pris dans un tourbillon de valeurs qui s’effondrent. Il fait partie de la génération des cégépiens (lycéens) qui ont l’esprit fureteur sans rien n’approfondir. Mieux vaut alors se suicider. Il va empoisonner ses maywests (pâtisserie de la compagnie Vachon), mais sa tentative va se conclure par une admission à l’hôpital. Ça va resserrer le clan familial, mais il ne sera pas sauvé pour autant.

L’auteur a fait le portrait échevelé de la jeunesse actuelle, une jeunesse décrochée de la vie et aucunement touchée par ses propres malheurs. Le tableau ne manque pas d’humour. Les héros tournent tout à la farce ; ça reflète bien leur esprit de bottine. " Y a rien là ", semble être leur devise. Rien n'est grave, dirait mon voisin très scolarisé. Bref, c’est un roman éclairant, mais il aurait fallu le peaufiner davantage. Il faut dire que l’auteur n’avait que 18 ans quand il a écrit ce roman.