Le Cycliste du Lundi
de François Nourissier

critiqué par Lecassin, le 5 mars 2013
(Saint Médard en Jalles - 68 ans)


La note:  étoiles
Chroniques
Il n'est pas dans mes habitudes de publier un commentaire au sujet d'un livre que je n'ai pas terminé :
« Le Cycliste du Lundi » de François Nourissier.
J'ai déjà eu l'occasion de dire ici que j'ai découvert cet auteur tardivement au moment de la sortie de « A défaut de génie », et quelle admiration je lui porte. Aussi, a la réception par la poste de ce recueil de chroniques littéraires parues dans la presse entre 1962 et 1978… Impatience : une centaine de chroniques sur quatre-vingt auteurs… Un vrai livre de chevet…
Dès réception, je me précipite sur la préface d'Elisabetta Bonomo, une spécialiste de l'auteur, puis sur l'avant propos de l'auteur lui-même. Tout s'annonce bien pour un grand moment de littérature. J'enchaîne les chroniques : Anselme (connais pas), Aragon, Banier (ça me dit quelque chose… et ça me rappelle Huguenin de « la côte sauvage ». Gagné, Nourissier évoque cette étrange ressemblance avec « le passé composé ». Horreur, il s'agit du Banier de l'affaire Bettancourt)…
Roland Barthes, Hervé Bazin : « Le Matrimoine »… Je ne l'ai pas lu, un des rares Bazin qui me restent à lire. Ca m'ennuie, ça…
Je cours vers mes favoris. Sont-ils présents ?
Tournier : « le roi des aulnes », un chef d'œuvre… Je découvre une analyse commune avec Nourissier, mais par lui si bellement argumentée, documentée… rédigée...
Vite Déon… Il y est : « Les poneys sauvages », remarquable…
Giono, Chabrol, Bodard, Chardonne, remarquable également.
Un vrai livre de chevet, disais-je… Il a pris en effet position sur ma table de chevet et je poursuis journellement ma lecture. La prose de Nourissier est un émerveillement toujours recommencé : qu'il parle de Romain Gary ou de Drieu La Rochelle, c'est toujours en expert de la langue…
Si l'on en croit la revue « L'express », « Le Cycliste du Lundi » est une « déclaration d'amour à la littérature ».
On ne peut bien sûr que souscrire à pareille déclaration et souhaiter longue vie à cette toute jeune maison d'édition « La grande Ourse », créée par la propre fille de François Nourissier qui se propose d'exploiter les archives léguées par son père à la BNF dans de prochaines parutions. Impatience…