La Fête interdite
de André-Marcel Adamek

critiqué par Jules, le 16 janvier 2001
(Bruxelles - 79 ans)


La note:  étoiles
Une merveilleuse histoire
Nous sommes au XVIIe siècle, environ, et à Marselane, le dix-sept octobre à midi, le village a l’habitude de voir la fête annuelle des forains débuter.
Celle-ci est le point culminant d’une dure année et elle laisse des images dans la tête des gens qui les aident à passer le long hiver. Cette année, un montreur d'ours est venu en éclaireur, mais il est mort d’une attaque en plein numéro. En outre, son ours, ne voulant laisser personne s'approcher de son maître, a gravement blessé deux hommes avant que d’être abattu. Le conseil s’est réuni et, après de longues palabres, on a décidé que le forain ne pourrait pas être enterré en terre consacrée. On a beaucoup hésité, car les taxes payées par les forains sont importantes pour le village et que l'on a peur qu’ils refusent de revenir au village dans le futur. Un vieux, qui ne rêve que de la femme léopard, décide qu’il partira en ambassade auprès des forains pour les persuader de passer à Marselane comme toutes les années. Un jeune se décidera alors à l’accompagner, considérant que le vieux présume de ses forces. Commence alors un long voyage, accompagné de surprises et de situations dangereuses. A cette époque, les routes étaient loin d’être sûres. Arriveront-ils à retrouver les forains ?. Et les convaincront-ils de quand même venir à Marselane ?…
Adamek, romancier belge, est un merveilleux conteur, et la langue qu'il utilise ici est vraiment pleine de charmes. Un livre très agréable à lire et qui mériterait d’être davantage connu. " La Fête interdite " est son septième roman.
Délicieux 10 étoiles

André-Marcel Adamek nous plonge dans un village imaginaire au coeur du XVIIème siècle dans une région qu'on devine être la future Belgique.
Le village est en effervescence car c'est bientôt la fête. La vie est dure, les fêtes sont rares et la fête de Marselane est la dernière de la contrée avant l'hiver... le terrible hiver que tous craignent.
Quelques jours avant l'ouverture, un montreur d'ours contrairement aux habitudes se présente aux portes de la cité. Il est malade et sent la fin de sa vie approcher. Sa mort fera naître une série de malentendus qui conduisent à une véritable guerre civile.

Un superbe livre, écrit en langue de l'époque (ou presque). Je ne connaissais pas Adamek mais je sens que je ne vais m'arrêter en si bon chemin.
Une phrase récoltée parmi d'autres : "Le meilleur allié du pouvoir est le temps qui passe".
A lire absolument.

Monocle - tournai - 64 ans - 23 décembre 2016


Pourquoi Adamek est-il si peu connu ? 9 étoiles

Jules a déjà très bien résumé l’histoire.
Ce livre, c’est non seulement une très bonne histoire, très bien racontée, très bien écrite, un livre auquel il est difficile de s’arracher, mais c’est aussi une sorte de parabole sur les terribles conséquences que peut entraîner une interprétation erronée.
Les villageois ne sont pas coupables de la mort de Sadim, le montreur d’ours. Ils ont ensuite dû tuer l’ours, ce dernier attaquant ceux qui tentent de porter secours à Sadim. La femme serpent voit « Sadim et l’ours baignant dans une mare de sang » et fuit le village…

Un excellent auteur que je vous invite à découvrir !

Ludmilla - Chaville - 68 ans - 17 octobre 2015


Un vrai charme... 9 étoiles

Merveilleux petit livre dont la poésie fut une vraie douceur pour mon âme… Oh, tout n’est pas rose chez Adamek, loin de là, mais il se dégage toujours de ses livres une telle humanité que cela me requinque ! Les saltimbanques et leur musique tintinnabuleront longtemps encore à mes oreilles, l’enchantement n’est pas prêt de s’évanouir…

Saint-Germain-des-Prés - Liernu - 56 ans - 30 mars 2004


un livre à offrir 10 étoiles

c'est l'auteur belge pour lequel j'ai le plus envie de me battre tant il me paraît injuste qu'il soit moins célébré que d'autres. Adamek est un Grand écrivain, un conteur qui manie une langue savoureuse.
Dès les premières pages, mon coeur s'est mis à battre plus fort : j'étais convaincu que c'était un immense livre que je tenais dans mes mains. Cette impression s'est maintenue jusqu'au bout... Ce n'est pas si fréquent!
Au jeu du "ça me fait un peu penser à" (un peu vain mais inévitable quand on lit beaucoup), je me souviens avoir pensé que Sylvie Germain aimerait fort probablement ce roman. On lit ce livre intensément, la langue y est si belle, comme chez Germain.
La lecture de ce roman procure une telle jubilation, un tel plaisir que nous ne risquons pas beaucoup de nous tromper si nous cherchons à convertir nos connaissances et amis en leur offrant ce bijou littéraire.

Jeparo - Bruxelles - 59 ans - 26 mars 2004


Enfin! 8 étoiles

Voilà, j'ai enfin lu Adamek, et je n'ai pas été déçue! C'est un pur bonheur à lire. Une écriture magnifique, une histoire émouvante, un livre qui restera flotter longtemps dans mon esprit...
Merci à Dada, Patman et Jules pour m'avoir parlé de cet auteur et m'avoir donné l'envie de le lire.

Sorcius - Bruxelles - 54 ans - 30 novembre 2002


D'accord ! 8 étoiles

Pour dire que j'aurais dû davantage insister sur l'écriture d'Adamek, de la notion d'intemporalité, la poésie et le rêve qui naissent de son écriture... Je crois que cette critique a dû être faite juste après que l'on m'ait reproché d'être trop long. Ce n'est pas cela que j'aurais dû supprimer ! Sorry ! J'ai aussi beaucoup aimé son livre "L'oiseau des morts"

Jules - Bruxelles - 79 ans - 18 janvier 2002


Un IMMENSE auteur. 9 étoiles

D'accord avec Dada quand elle dit d'Adamek qu'il est Magique. Il est pour moi un des plus grands (si pas le plus grand) des auteurs belges contemporains. Que les autres ne m'en veuille pas, je les aime aussi! Je suis consterné quand je pense à quel point il est "snobé" par les écoles!

Patman - Paris - 61 ans - 18 janvier 2002


MagIqUE 0 étoiles

Un livre merveilleux... je suis bien d'accord ! Cela fait longtemps que je l'ai eu l'occasion de le lire, mais ce dont je me souviens c'est de la magie qui en émanait. Jules raconte l'histoire de manière très complète, mais il n'évoque pas ce qui m'a, moi, marqué : cette impression de rêve, de ... Je ne trouve pas les mots tant l'impression était ETRANGE. Incroyable, fantastique et tout à la fois si vrai. Ce n'est, pour moi, pas tant l'histoire qui est intéressante, mais l’invraisemblable finesse et beauté avec laquelle André-Marcel Adamek est parvenu à nous emmener dans ce monde qu'on ne sait s'il existe, si il est d'aujourd'hui, d'hier, de jamais ou de toujours.
Heureusement, nous pouvons retrouver ce sentiment dans ses autres livres ; bien que "La fête interdite" reste, pour moi, le premier et le meilleur.

Dada - Bruxelles - 48 ans - 23 février 2001