Au feu les pompiers !
de Élodie Nouhen

critiqué par JulesRomans, le 19 janvier 2013
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Elle voit des feux partout et s'envoie un pompier
L’auteure revisite de façon originale cette comptine anglaise. On suit le trajet des pompiers qui n’interviennent pas seulement auprès de la maison, mais dans un petit bois, sur l’église, pour un chien et pour … le derrière de la narratrice.

L’enfant sera déjà choqué à l’idée de voir un chien brûler et certains ne manqueront pas de noter le livre se conclut avec un chien tenant une pompe à incendie en direction d’un camion de pompier contenant l’héroïne en compagnie d’un pompier sans pantalon. Le chien envoie un essaim de cœurs rouges et le texte d’accompagnement est :
« C’est pas moi qui l’ai brûlé,
Mon joli derrière,
C’est pas moi qui l’ai brûlé,
C’est mon p’tit pompier ».

Élodie Nouhen rêve peut-être de s’envoyer en l’air dans un camion de pompiers, de posséder un tuyau d’une longueur incommensurable et elle souhaite associer à cet acte la présence d’un chien. Si c'était la cas, cela enrichirait le contenu de ses fantasmes. C'est sa vie privée. Mais a-t-elle besoin de glisser cela dans un album pour enfants ?

Cette narratrice ayant passé son temps à appeler les pompiers et a toujours dire qu'elle n'est pour rien dans les incendies, on peut se demander d’ailleurs si elle ne serait pas une malade qui provoque le feu. Doit-on résumer le récit par c’est l’histoire d’une pyromane nymphomane ?

Rappelons que la comptine originale est :
« Au feu, les pompiers,
V'là la maison qui brûle !
Au feu, les pompiers,
V'là la maison brûlée !

C'est pas moi qui l'ai brûlée,
C'est la cantinière,
C'est pas moi qui l'ai brûlée,
C'est le cantinier.

Au feu, les pompiers,
V'là la maison qui brûle !
Au feu, les pompiers,
V'là la maison brûlée ! »

Sorti en 2003 l’album, très présent dans les médiathèques municipales, a été réédité en 2010.