La tribu de l'asphalte
de Todd Strasser

critiqué par Cecezi, le 20 décembre 2012
(Bourg-en-Bresse - 44 ans)


La note:  étoiles
Une belle chronique
Ils sont tous différents et ont comme point tout d'abord celui d'avoir renoncé à leur nom "officiel" (ils sont Rainbow, Maybe, Smog ou Tears), mais surtout celui de n'avoir que la rue pour refuge, à New York, et de se battre pour survivre.
Ce livre est une sorte de chronique, tenue par Maybe la narratrice, qui raconte presque au jour le jour les moments plaisants, saugrenus, ou tragiques de la vie de jeunes sans domicile fixe, qui se reconnaissent sous le nom de "Tribu de l'asphalte". L'écriture est belle et forte, l'émotion y est, l'humour parfois aussi (le décrassage dans les toilettes de la bibliothèque...). Rien n'est jamais acquis, et l'existence est bien fragile. Tous ont leurs raisons d'être là, tous ont leurs moyens pour survivre, du trafic à la prostitution, de la fréquentation des lieux communs aux boîtes, aux associations.
Un roman qui sonne juste, sans parti-pris moralisateur, sans complaisance non plus. Peu importe si la fin m'a paru plus artificielle. Une belle lecture, une belle leçon sur la vie, sur un sujet difficile.