Tignasse
de Claude Boujon

critiqué par JulesRomans, le 5 décembre 2012
(Nantes - 66 ans)


La note:  étoiles
Tignasse agace son coiffeur
Une fée transforme en coiffeur une souris car son abondante chevelure lui pose certains problèmes. Toutefois le nouveau coiffeur ne s’arrête pas à la coupe des cheveux et il coupe tout ce qu’il trouve sur son chemin : vêtements, légumes, queue du perroquet de la fée. Les enfants de maternelle s’en régaleront. La fée réprimande son coiffeur pour ces actions inconsidérées et le coiffeur ne se concentre plus qu’à la création d’une nouvelle coiffure quotidienne. Un esprit de révolte l’anime et par surprise il donne à Tignasse une chevelure qui a un effet feu d’artifice. Dans la poursuite qui s’en suit, la foudre touche les deux personnages. Le coiffeur retrouve sa forme animale d’origine et la fée se retrouve chauve temporairement.
L’idée semble être que l’on n’aura pas toujours quelqu’un pour nous passer tous nos caprices à moins que ce soit l’opinion que vouloir changer d’aspect superficiellement n’aboutit à rien au long terme et qu’on revient vite à son essence profonde ou la réflexion que par la magie on ne peut pas compter que les choses durent longtemps.
On note un clin d’œil à la marâtre de Blanche-Neige autant dans l’illustration que dans le texte avec : « Miroir, dit-elle, je me permets bien, quand mes cheveux auront repoussé, de ne jamais plus les peigner. Tignasse je suis, Tignasse le resterai ». Dans le cadre d’une exploitation pédagogique avec des jeunes de huit-neuf ans, on pourra choisir d’écrire une autre fin après l’épisode de la décharge électrique. Les enfants auront très vraisemblablement la satisfaction de ressentir que leurs idées de fin sont bien plus intéressantes que celle de l’auteur.