Quinze kilomètres trois
de Martine Laval

critiqué par Nathafi, le 28 novembre 2012
(SAINT-SOUPLET - 57 ans)


La note:  étoiles
Beaucoup trop de clichés...
Retour sur un fait divers de 2005 dans le Pas-de Calais...

Ce petit ouvrage nous raconte l'histoire de deux adolescentes, sans jamais les nommer, qui ont décidé, un jour, de parcourir les quinze kilomètres trois qui les séparent du Cap Gris-nez à pied, de s'échapper, fuir cette vie morne qui les attend...

Au travers des témoignages de leur professeur de français, d'une camarade de classe, d'une voisine, l'histoire est relatée sous divers angles, la voix est même prêtée au paysage, lieu du drame.

J'ai apprécié moyennement ce "court roman", que je n'ai pas classifié ainsi. J'ai trouvé que l'auteure enfonce un peu trop le clou quant à l'environnement social des deux petites qui serait directement lié à leur décision. La région aussi, vertement dépréciée par l'enseignante lors de son témoignage, semble si sombre et terre de désespoir que cela m'a serré le coeur...

Oui, la détresse des adolescent(e)s est à déplorer, mais qui n'a pas, un jour, à 15 ans, songé à la mort, aux larmes que l'on verserait suite à son départ...

De beaux passages sont à noter, toutefois, qui effacent un peu les tristes clichés évoqués par ailleurs...