Ce roman, à la construction fouillée a tout de l'enquête minutieuse d'un homme sur son environnement, ses interrogations, sa vie, son passé, son absence d'avenir. Mais loin d'être "triste", il est à prendre comme l'aphorisme de Cioran quand ce dernier déclare : "Je ne vis que parce qu'il est en mon pouvoir de mourir quand bon me semble : sans l'idée du suicide, je me serai tué depuis longtemps."
Je suis d'accord avec toi quand tu dis que " je suis surpris qu'il soit si peu "critiqué" dans ce site". D'autant qu'un des forums pose la question de savoir s'il se trouve des auteurs qui deviendront des "classiques". Je pense que Lobo Antunes doit faire partie de ceux là mais, comme on dit,
« c’est un auteur qui se mérité » souvent synonyme donc de « chiant ». Peut-être est-ce une partie de l’explication (des oiseaux). A signaler aussi que ce livre n’était que son deuxième et qu’on y décèle une maîtrise de son sujet qui me laisse pantois ! J’ai lu les « Entretiens » qui éclaire, un peu, ce Personnage qu’est Lobo Antunes, je l’ai prêté et j’y reviendrai (en attendant, voici un lien vers une interview accordée au magazine Lire en guise d’apéro : http://lire.fr/entretien.asp/…= . En ce moment, je m’immerge dans « Le cul de Judas », long monologue autour d’un bar, de verres, où le narrateur évoque auprès d’une inconnue, âme solitaire comme lui, à nouveau, l’enfance, le Portugal, l’Angola lors d’une longue nuit. L’ambiance à tout de « Lost in translation » de Sofia Coppola. Magnifique, un long poème sous forme de constat : mais « qu’est donc que ce drôle de truc qu’est l’être humain ? ».
Gremebeuleu, pourquoi, dans la base de donnée, l’auteur de « Connaissance de l’enfer » est-il Lob ???
A propos, aux auteurs du site, son nom est Lobo Antunes, pas Antunes, merci de le placer à la lettre "L" et non "A".
Ocenebres - Liège - 68 ans - 18 avril 2004 |