L'art de la fugue
de Stephen McCauley

critiqué par Saint-Germain-des-Prés, le 25 décembre 2002
(Liernu - 56 ans)


La note:  étoiles
... ou comment prendre sa vie en main
Patrick, homosexuel, vit depuis 6 ans avec Arthur.
Ses deux frères sont à un tournant de leur vie.
Le cadet, Tony, à la veille de ses fiançailles avec Loreen, tombe amoureux d'une autre femme.
Quant au frère aîné, Ryan, sa femme vient de lui demander le divorce.
Patrick, ce frère dont on accepte l’homosexualité parce qu'il le faut bien, devient le confident de l’un et de l'autre.
Il leur souffle dans le creux de l’oreille qu'il faut faire fi de ces freins au bonheur que sont les conventions sociales, que l’on a tout intérêt à s’assumer, à prendre les choses en main, à secouer son confort.

Mais lui, Patrick, lui qui loue un appartement avec Arthur mais qui dort sur un matelas pneumatique par terre, à côté du lit « conjugal », lui qui achète une maison avec Arthur car il n'ose pas inventer une excuse bancale de plus pour ne pas sauter le pas, lui, Patrick, suivra-t-il ses propres conseils ?
Mwouais, bon, bof…
« L’art de la fugue » est antérieur à « L’objet de mon affection » (par ailleurs critiqué) et l’on sent bien que l'auteur s’y fait la main.
Moins bon que l'autre, moins enlevé, il possède quand même une qualité : on ne se casse pas la tête.
Dommage qu’il ne casse rien d'autre.